Les escroqueries sur Internet prennent des proportions de plus en plus considérables. Les Africains subsahariens sont eux-mêmes passés maîtres dans l'arnaque sur ce puissant moyen de communication.
Ils se disent tantôt ivoiriens ou camerounais, tantôt nigérians, congolais ou burkinabés. Leur technique est toujours la même, à quelques légères variantes près. Ils annoncent, toute honte bue, qu'ils sont "héritiers" d'une fortune colossale léguée par un parent défunt quelque part dans un pays d'Afrique, en Belgique ou ailleurs, et promettent des récompenses alléchantes à toute personne acceptant de les aider à la retirer. Les subterfuges avancés sont presque toujours identiques : ils n'ont pas l'argent nécessaire pour le voyage ou ne sont pas suffisamment introduits dans les milieux financiers pour faire valoir des droits sortis directement de leur imagination plutôt stérile.
Quant au procédé mis en oeuvre, il est simple : un email envoyé en "spam" dans la boîte aux lettres suffit pour appâter des gogos, qui cèdent parfois à la tentation de leur répondre. Or, c'est justement le piège qu'il faut éviter. Car, en leur répondant, ils obtiennent ainsi les coordonnées exactes de leur correspondant et parviennent alors à manipuler facilement ses cartes de crédit, quand elles existent, son compte bancaire aussi, et nombre d'autres choses encore que des sites spécialisés et contrôlés par des organes comme le FBI permettent de découvrir.
La conduite la plus sûre à tenir dans ces cas-là, c'est de ne jamais donner suite à ces voyous. Il suffit de détruire tout simplement leur message et d'oublier ce mauvais pas, sauf, évidemment, à vouloir communiquer aux autorités de police le même message, en en indiquant sa provenance et ses coordonnées exactes. Pour ma part, j'ai souvent cherché l'adresse d'un journal du pays d'où venait le message et c'est à lui que j'en ai transmis une copie avec prière de faire suivre aux autorités de police compétentes.