Le journal
Le Soir d'Algérie d'aujourd'hui annonce le retrait de tout le personnel français de Renault exerçant actuellement en Algérie, et ce, avant juillet prochain. Des raisons de sécurité auraient poussé la direction parisienne de l'entreprise à rapatrier son personnel, y compris son directeur de la filiale.
Le quotidien rappelle que les familles du personnel français sont déjà rentrées en France depuis janvier dernier.
Renault pourvoira au remplacement de ces expatriés par des recrutements locaux, et éventuellement par des ressortissants des pays voisins d'Afrique du nord.
Il y a tout lieu de croire que les autorités françaises, prenant ainsi au sérieux les menaces d'Al-Qaïda, ne manqueront pas d'entraîner dans cette voie tous les personnels de leurs entreprises les plus importantes actuellement en activité en Algérie. Comme il est en même temps à craindre que ce geste risque d'affecter les autres communautés occidentales vivant dans le pays, il est permis de s'attendre à une réaction d'aigreur des autorités locales avec leur contingent de critiques qu'il faudra mettre des années encore à effacer.
Fonctionnant ainsi à rebours de la logique, l'Algérie, au lieu d'éradiquer définitivement le terrorisme, continue plutôt de le soudoyer ou de le ménager, lui redonnant ainsi des forces et même l'espoir de prendre un jour les rênes du pays.
Il ne faut pas s'étonner, aujourd'hui, qu'elle récolte le fruit de ses turpitudes, à un moment où le monde entier s'efforce partout de se coaliser pour vaincre ces forces du mal qui n'attentent pas seulement à la liberté des gens mais veulent ramener le monde à ce qu'il était il y a plus d'un millénaire.