Contrairement à toutes les statistiques qui viennent d'être rendues publiques par les organes officiels, le taux d'inflation, en Algérie, tel que retenu par une étude publiée par le Centre de recherches américain Casey Research, a atteint 12 % en 2007 et s'affiche au rang des plus élevés de la zone Moyen-Orient et Afrique du nord, si l'on en croit Tout sur l'Algérie qui vient de mettre en ligne l'information.
Nous sommes donc bien loin des 3,5 et 4,6 % arborés respectivement par l'ONS, en janvier dernier, et la Banque centrale, mardi.
Il n'est pas dit que l'année 2008 ne connaîtra pas une évolution plus forte encore, si l'on en juge par les dernières augmentations qui ont affecté quasiment d'abord tous les produits alimentaires, puis toute la chaîne des biens consommables et des services utilisés dans les domaines courants du bâtiment, de l'agriculture, de l'industrie, des transports, de l'artisanat, etc.
Il semble, enfin, que les pouvoirs publics se ravisent de la nécessité de juguler au plus vite la tendance inflationniste qui risque, le cas échéant, de se traduire non seulement en une série de grèves aux conséquences incontrôlables mais en émeutes susceptibles de remettre en cause l'ensemble du système politique en place, à une année environ seulement des prochaines élections présidentielles.
C'est dire que la gravité de la situation est aujourd'hui telle que toutes les hypothèses, conjuguées à la pression diplomatique venue de l'extérieur, doivent être prises en considération.