Ali le chimique sera incessamment pendu

Les jours d'Ali le chimique, de son vrai nom Ali Hassan al-Madjid, ex bras droit de Saddam Hussein, sont désormais comptés.

Condamné à mort, en juin 2007, dans cette espèce de parodie de justice dirigée par les occupants américains de l'Irak, cet ancien cousin du dictateur aujourd'hui disparu et qui a été reconnu coupable d'avoir gazé des milliers de Kurdes, aurait dû être pendu dès le 4 octobre dernier, au même titre que ses deux compères ayant écopé la même sentence.

A cause des réserves émises, depuis, par le président Talabani, opposé par principe, semble-t-il, à la peine de mort, l'exécution a jusqu'ici été différée pour tous. Mais le Conseil présidentiel ayant désormais approuvé l'exécution, Ali le chimique devra donc être pendu dans moins d'un mois.

La nouvelle, reprise par les agences de presse, révèle en même temps la détention des trois condamnés par les autorités militaires américaines qui refusent d'ailleurs de les livrer au gouvernement irakien qu'elles ont elles-mêmes mis en place. Cela sonne, apparemment, comme un manque évident de confiance et jette un voile suffisamment révélateur de l'état artificiel du procès lui-même conduit par les USA pour se dédouaner vis-à-vis à la fois du peuple et du gouvernement irakiens. Comme un château de cartes, la justice américaine s'est affalée là, laissant à l'histoire seule le soin de démêler plus tard les différents noeuds de cette affaire, tout comme elle s'est littéralement effacée devant l'agression grotesque faite gratuitement à l'Irak. En d'autres termes, elle s'est dégonflée à la manière d'un ballon de baudruche, elle, dont on avait tant vanté les mérites à l'échelle mondiale.