Par certain côté, au aurait tendance à confondre Sarkozy et les siens avec Bouteflika et sa clique. Mais, autant ces derniers, sûrs de leur fait, s'estiment en mesure et le prouvent de refaire le droit dans le sens qui réponde à leurs souhaits, autant le président français et son entourage qui cèdent simplement à la tentation d'atteindre le même but se retrouvent plutôt éconduits. Pour preuve, la question du 3è mandat présidentiel en Algérie n'est plus un secret de Polichinelle. L'on s'attelle d'ores et déjà à réviser la Constitution pour lever l'obstacle qui s'y oppose. Dans le cas français, le recours à la Cour de cassation à propos de la rétention de sûreté demeure-t-il l'autre tentative venue à l'esprit retors de l'Elysée et de ses conseillers pour contourner une décision pourtant connue pour irréversible du Conseil constitutionnel. La comparaison s'arrête donc là, puisque la Cour de cassation, que l'on considérait bien à tort comme soumise au régime en place, vient de donner ses conclusions : elle se plie elle-même à la décision suprême du Conseil constitutionnel.
N'ont donc pas tort ceux qui, en France, identifient le président Sarkozy sous la casquette d'un petit monarque absolu voulant régenter le pays à sa manière et à contre-courant des institutions de la République. Ce pays étant toutefois sous le régime d'une démocratie respectable, il y a tout de même fort peu de chances que perdure pareille situation qui n'est guère du goût des Français.