Des déchets radioactifs se baladent librement en Asie

Dans un train kirghize transportant du métal de récupération non ferreux en provenance d'Asie centrale et destiné à l'Iran, des garde-frontières ouzbecks ont découvert, selon Le Figaro, une certaine quantité non précisée de césium 137, un isotoe radioactif qui, au-dela d'applications à caractère médical ou industriel, peut servir à la fabrication de bombes dites sales capables de tuer des dizaines ou des centaines de personnes.

Certes, la quantité réduite de la découverte, l'équivalent d'un sceau de déchets mêlés à du sable et même de la neige, n'est pas, par elle-même, de nature à susciter une grande inquiétude, mais pose le problème de la fréquence des quantités qui peuvent avoir été déjà transférées vers leur destination finale. Dans un tel cas de figure, si cela venait à se vérifier, Téhéran se mettrait au ban de la communauté internationale, et toutes les sanctions prises jusqu'ici contre elles trouveraient toutes leurs justifications.

Il reste cependant à attendre les clarifications pouvant provenir du gouvernement des mollahs. Car, il est tout aussi possible que cette espèce d'information, souvent concoctée avec le dessein de nuire à l'adversaire, ait été fabriquée précisément à un moment particulièrement difficile où l'on assiste à une espèce de menace réelle que des forces se promettent de mettre à exécution dans cette direction-là. Il faut donc avoir raison garder, pour ne pas faire le jeu de ces boutefeux un peu trop empressés de réaliser leur véritable objectif de contrôle des ressources énergétiques de l'Iran.