Dans un article, de l’agence russe RIA Novosti, consacré à l’inventaire des exportations d’armements russes, en 2006, l’Algérie est citée en bonne place au nombre des clients potentiels de Moscou. Cela explique peut-être la dimension des rapports bilatéraux spécialement mise en exergue lors de la dernière visite de Poutine à Alger, en janvier dernier.
Il y est notamment indiqué que des chasseurs MiG-29 et des Su-30 de dernière génération ont été livrés à notre pays. De même, il semble que la production de chars T-90S de l’exercice lui a été, à 95 %, exclusivement réservée.
Si, en volume comme en valeur, ces livraisons ne sont pas estimées dans ledit article, il est quand même permis de supposer qu’il s’agit là de chiffres relativement importants, puisque l’on se rappelle que les deux contrats signés avec Poutine se montaient à quelques 15 (8 + 7) milliards de dollars. D’aucuns avaient d’ailleurs considéré, à l’énoncé de ce chiffre astronomique, qu’il représentait l’équivalent d’un programme d’au moins 1 200 000 logements sociaux.
L’Algérie n’étant en conflit nulle part, pour justifier l’achat d’équipements militaires aussi importants que sophistiqués qui, quoi qu’il advienne, seront malgré tout, dans une ou au plus deux décennies, frappés d’obsolescence, aurait certainement eu avantage à consacrer leur contrevaleur dans la construction de logements, un besoin social incontournable, d’un côté, et, d’un autre, une perche salvatrice à lancer aux dizaines de milliers de demandeurs d’emploi et une source ultérieure de revenus à long terme pour le budget national, au travers des loyers à percevoir des futurs locataires.
Force est d'admettre, hélas, que nous restons là dans le domaine des seules et simples conjectures, les décideurs gardant, bien sûr et comme toujours, les coudées franches pour dépenser à leur guise, voire pour dilapider ou carrément détourner à leur profit direct les fonds publics placés entre leurs mains.
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