M'hand
Nombre de messages : 434 Date d'inscription : 10/05/2007
| Sujet: Manipuler les statistiques vaut bourrage des urnes Ven 28 Déc - 1:19 | |
| Une bien stupéfiante statistique de l'Office national des statistiques vient d'être rendue publique par Algérie Presse Service et reprise quasiment par l'ensemble des journaux algériens, sans laisser la moindre place aux commentaires de fond. Le chiffre essentiel qu'elle indique, soit 3,5 % d'inflation de janvier à novembre dernier, frise non seulement le ridicule mais il est totalement dénué de fondement. Sauf à développer des contre-vérités à seule fin de mettre en lumière de fausses avancées en matière de gouvernance et de maîtrise des prix en l'occurrence, un tel taux, en vérité, est loin de refléter la réalité. Pour preuve, les Algériens, en général, ont tous vécu la flambée inouïe de la patate qui, pour la première fois, a atteint durant l'été dernier un plafond de 90 DA/kg contre 30 à 35 DA, son prix moyen de l'année dernière. Ils savent aussi que le kg de semoule a presque doublé, que le café, le sucre, l'huile, les légumes secs, etc., ont accusé près de 30 % de hausse pendant la même période. D'une façon générale, les tarifs de transport, qui ont accompagné immédiatement le relèvement du SMIG et des salaires de la fonction publique ont crû sensiblement dans les mêmes proportions. Par voie de conséquence, les fringues et autres produits de consommation courante ont suivi la voie ascendante aux dépens du niveau de vie des ménages. Sur un autre plan en relation avec le transport, si les carburants se sont stabilisés, il est vrai, en revanche les lubrifiants ont crû d'au moins 30 % durant ce temps. L'électricité et l'eau ne sont pas non plus restées stables. Leur coût tient désormais une place de plus en plus lourde dans le budget des ménages. Il eût été bien plus sage de comparer les prix des produits de consommation courante, à ces dates butoirs du 1er janvier et du 30 novembre pour avoir une idée plus exacte de leur évolution, au lieu de reprendre aveuglément et in extenso de simples taux diffusés par l'ONS à la seule gloire du régime d'incapables qui dirigent le pays. | |
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