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 Examens: ces étudiants qui se dopent pour faire face

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Ifker

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MessageSujet: Examens: ces étudiants qui se dopent pour faire face   Examens: ces étudiants qui se dopent pour faire face EmptyVen 6 Juin - 15:10

Le Figaro.fr - 5.06.2014
par Julie-Anne De Queiroz
 
Si les études restent relativement peu développées, toutes confirment l’existence de cette pratique estudiantine consistant à se "doper" pour tenter d’améliorer ses performances scolaires. Un phénomène qui n’est pas anodin.

Leur nombre est difficile à évaluer avec précision, mais le phénomène est bien réel: de nombreux étudiants ont recours à des dopants pour tenter d’augmenter leurs performances scolaires. Si peu d’études fiables ont été réalisées en France à ce sujet, on dispose tout de même de quelques chiffres. Un quart des répondants à la grande étude de santé des étudiants i-share ont ainsi déclaré prendre des produits « pour l’aide à la concentration en période d’examens », sans distinction entre homéopathie, médicaments en vente libre ou réels psychostimulants.

Nombreux sont les étudiants à se tourner vers des médicaments en vente libre, comme le fameux Guronsan, à base de caféine et de vitamine C. « En période d’examens, j’en prends tous les jours », témoigne Léa, étudiante en deuxième année de sciences politiques. « C’est avant tout pour me rassurer dit-elle. Mais tout le monde le fait! »

Chez les étudiants anglo-saxons, c’est la prise de médicaments détournés de leur usage premier, comme le modafinil, normalement utilisé dans le traitement de la narcolepsie, ou la ritaline, prévue pour réguler l’hyperactivité, qui inquiète. Mais selon François Beck, directeur de l’OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies), plus que la nature même des substances consommées, c’est le phénomène qui peut se révéler préoccupant. « Plus que le produit, c’est la démarche qui fait la différence, explique-t-il. Quelqu’un qui consomme à outrance de la caféine fortement dosée, par exemple, peut être dans un comportement proche d’une pratique addictive. »

Tachycardie et hypertension en période d’examens

Mais en France aussi, une consommation de médicaments détournés de leur usage premier existe, et reste taboue. « Bien sûr, on n’en parle pas, sauf à des personnes très proches. Tout le monde dit ne connaître personne utilisant ces substances », déclare Guillaume Fond, psychiatre ayant travaillé sur le sujet. Et pourtant... Réalisée auprès de 200 étudiants en médecine en 2011, une étude menée par ce médecin indique que 7 % d’entre eux consommaient des dopants, ritaline et modafinil en tête. « Leur situation est particulière, nuance cependant le psychiatre. De par leurs études, ces étudiants connaissent les molécules, et ont le moyen d’obtenir des ordonnances facilement. Certains ont peut-être aussi un réel déficit d’attention. » Plus de 50 % d’entre eux déclaraient également prendre régulièrement des substances en vente libre, comme le Guronsan.

« J’ai déjà eu régulièrement des demandes de prescription de la part d’étudiants pour de la ritaline ou du modafinil », confirme Hervé Chneiweiss, neurologue et directeur du comité d’éthique de l’Inserm. « Tout est dans le non-dit, mais le phénomène existe et les études montrent qu’il se développe également en Europe », précise-t-il. Prescriptions détournées ou achat sur Internet, « les jeunes sont informés », dit-il. Pourtant, ce médecin se veut très clair: les psychostimulants, « ça ne marche pas ». « Il y a effectivement une augmentation de la vigilance et du temps d’éveil, mais rien qui soutienne l’idée d’une amélioration des performances ». À l’inverse, cette prise de médicaments détournés de leur usage premier n’est pas sans risque. « Aux États-Unis, où le phénomène est très commun, on constate une hausse des admissions aux urgences pour tachycardie et hypertension de l’ordre de 15 à 20 % chez les jeunes en période de pré-examens », illustre le neurobiologiste.

Confusion entre temps d’éveil et qualité de l’apprentissage

Pour ce qui est de substances en vente libre, c’est pareil: rien ne permet de parler d’amélioration des performances. « Là encore, il y a une confusion entre temps d’éveil et qualité de l’apprentissage », explique Hervé Chneiweiss. En clair, ce n’est pas parce que l’on reste debout plus longtemps que l’on apprend mieux, au contraire. « Les consommateurs n’ont pas de meilleurs performances, mais l’impression d’avoir tout fait pour y arriver, explique ce neurologue. Cette consommation améliore l’estime de soi, mais pas les résultats. Un spa, un jogging ou une thalasso pourrait avoir les mêmes effets! »

« Il y a une réelle pression à la réussite scolaire, dont découle un stress important », résume François Beck. Et le phénomène commence tôt: à 18 ans, plus de 38 % des filles et 22 % des garçons déclarent avoir déjà pris un produit pour améliorer leurs performances scolaires ou intellectuelles, selon une étude réalisée en 2002 par l’OFDT. S’il débute avec les premières échéances importantes, dès le lycée ou à l’université, il ne disparaît pas forcément une fois les études terminées. « On le voit dans de nombreux travaux de sociologie, comme ceux d’Alain Ehrenberg, que l’individu est de plus en plus amené à se distinguer, avec la performance comme valeur cardinale », témoigne François Beck. Ainsi, dans le monde professionnel, la pratique existe également, et même si les produits sont parfois différents, les pilules préférées des étudiants se retrouvent aussi dans les quartiers d’affaires.

(http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/etudiants-le-grand-marche-des-dopants-en-periode-d-examens-5714/)
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