Le boutefeu Georges W. Bush vient d'être une nouvelle fois démenti par ses propres services sur les intentions de l'Iran, relativement à la question nucléaire. Seize agences de renseignements ont affirmé, hier, que Téhéran aurait renoncé à son programme nucléaire militaire depuis 2003.
Même si ces agences déclarent ne rien connaître aujourd'hui des préoccupations actuelles de l'Iran, elles restent cependant sceptiques sur les capacités de ce pays à produire assez d'uranium hautement enrichi pour la bombe atomique, avant l'horizon 2010/2015.
L'opposition démocrate a d'ailleurs saisi au vol cette déclaration pour réclamer la révision de la politique iranienne de la Maison Blanche qui porte un grand préjudice à l'économie américaine.
L'administration américaine, qui a déjà donné assez de preuves de sa cécité sur le problème irakien, éprouve depuis hier de réelles difficultés à justifier la pression qu'elle exerce sur l'Iran, peut-être tout aussi injustement qu'elle s'y était employée envers Bagdad.
Il devient évident aussi, à la lumière de ces nouvelles révélations, que la poursuite des sanctions imposées à l'Iran n'ont d'autre but que de l'empêcher à activer ses recherches nucléaires civiles, sous le prétexte difficilement vérifiable qu'enrichi à plus de 90 % l'uranium peut servir pour les besoins de la bombe.
De plus, ces mêmes services de renseignement précisent qu'en 2003 l'Iran, cédant aux pressions internationales lui demandant de renoncer à son programme nucléaire, répondait bien au souci de la communauté internationale d'arrêter la prolifération nucléaire.