Pas plus tard qu'hier, l'on reconnaissait, dans une émission de France 5 animée par Serge Moatti, que Sarkozy prenait trop de risques pour sa personne d'abord, et pour sa fonction ensuite.
Il en est arrivé jusqu'à condescendre de tutoyer un manifestant, parmi les pêcheurs bretons en grève ces derniers jours, qui en avait profité pour l'apostropher à propos du triplement de son salaire. "
Descends ! viens ici t'expliquer !" lui répliquait le président de la République publiquement, devant une foule nombreuse.
De tels risques, pris aussi pour la fonction qu'il assume, ne sont pas en vérité sans danger. A la place qu'il occupe, c'est le sort lui-même de la France qu'il met en jeu, en s'exposant si témérairement au public.
Sachant, de plus, que ses thèses, ses prises de position, ses penchants enfin de droite donnent suffisamment de raisons à un illuminé pour l'abattre sans trop d'état d'âme, l'on peut donc convenir que l'agression qu'il vient de subir en Allemagne était à prévoir en toute logique.