Usine nouvelle.com - 05 janvier 2012
par Barbara Leblanc
Nouvelle perturbation pour l’avion phare d’Airbus. Après des soucis d’industrialisation, c’est un matériau de production qui vient affecter une poignée d'appareils.
L’avionneur européen annonce le 5 janvier que des micro-fissures ont été repérées sur des éléments non essentiels de quelques-uns des exemplaires de son plus gros avion long-courrier.
Les fissures ont notamment été découvertes sur des nervures superficielles des ailes. "Nous avons trouvé l'origine (du problème). Il s’agit d’un matériau utilisé à la production", assure la direction.
Airbus annonce avoir mis en œuvre une procédure d'inspection et de réparation qui peut être réalisée au cours des opérations de maintenance habituelles programmées tous les 4 ans. "Lors de la maintenance, certaines pièces présentaient un état de fatigue prématuré et nous avons donc prévenu les compagnies et nous leur avons expliqué quelle procédure adopter", explique-t-il.
Dans sa déclaration écrite, la direction du groupe précise que ni la sécurité de l’appareil ni celle de sa flotte ne sont pas pour autant remises en causes. Les réparations des fissures peuvent même attendre un délai maximum de quatre ans. Il assure aussi être en parfaite conformité avec les exigences de l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA).
Le groupe a actuellement 67 appareils en opération dans le monde. "Les micro fissures s'observent régulièrement sur un avion. Il n'y a rien d'anormal et seul un tout petit nombre d’avions est concerné", assure la direction.
Le programme A380 a déjà connu plusieurs problèmes d’industrialisation. Un phénomène qui a fait perdre au groupe plus de deux ans dans la vente de l'appareil. En 2012, le rythme de production de l'A380 est estimé à 2,7 appareils par mois, et de 3,5 au début de l'année prochaine.
Le groupe a enregistré 243 commandes fermes émanant de 18 clients pour l'A380, le plus gros avion de ligne du monde proposant 525 sièges en trois classes.
(http://www.usinenouvelle.com/article/airbus-a380-des-micro-fissures-sans-consequence.N165952)