Abandonné par Pizarrotti-Todini le barrage de Kef Eddir sera achevé par des entreprises algériennes

TSA - 1.12.2011
par Amine Benattar

Le projet du barrage de Kef Eddir, à Tipasa, dont les travaux sont à l’arrêt depuis bientôt deux années, sera confié à des entreprises nationales, à la faveur du lancement prochain d’un appel d’offres national, a déclaré ce jeudi 1er décembre Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eaux. Dotée à son lancement d’une enveloppe financière de 7,5 mds de DA (75 millions d’euros), la réalisation de cette infrastructure hydraulique, d’une capacité de 120 millions de m3, avait été confiée aux entreprises italiennes Pizzarotti et Todini, dans le cadre d'un groupement. Mais ces entreprises ont abandonné le projet en mars 2010 en raison d’un différend avec l’Agence nationale des barrages (ANB) sur les procédures de paiement jugées lentes par la partie italienne.

Selon Abdelmalek Sellal, le barrage connait déjà « un taux d’avancement de 80 %. Nous allons lancer prochainement un appel d’offres national, pour parachever ce projet qui, d’ici deux ans, couvrira les besoins des régions ouest de la wilaya de Tipasa » qui souffre d’un manque en matière d’approvisionnement en eau potable. Plusieurs localités de la wilaya de Ain Defla et de Chlef seront aussi alimentées par les eaux emmagasinées dans ce barrage dès sa mise en service, a‑t‑il ajouté.

À l'allure où vont les choses, il ne restera bientôt plus aucune entreprise étrangère, aucun fournisseur digne de ce nom acceptant de travailler avec l'Algérie, excepté, bien sûr, les opérateurs chinois qui se reconnaissent tout autant que les responsables algériens dans le domaine de la corruption et des trafics en tous genres.

Pizzarotti n'a sans doute pas marché dans la combine des rétrocommissions, règle devenue incontournable à Alger, pour simplement se faire payer ses situations de travaux.

Vivement que le pétrole tarisse dans ce pays de cocagne où rien ne va décidément dans le bon sens!