Tandis qu'un concert d'indignations s'est promptement décidé en Europe, et particulièrement en France, dès la matinée, pour fustiger le Premier ministre grec, Papandréou, accusé de n'avoir jamais prévenu ses partenaires européens - lors des négociations conduites la semaine dernière sur le 3è volet de l'aide offerte à son pays - de son intention de soumettre à référendum en Grèce les conditionnalités retenues, voici qu'un démenti cinglant publié dans l'après-midi place ces mêmes partenaires dans une situation à tout le moins confuse. Telle est en tout cas la conclusion légitimement attendue suite à la dépêche ci-après de l'AFP ainsi reprise par le journal Le Point :
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Le Point.fr - 02/11/2011
source : AFP
Selon le Premier ministre grec, les dirigeants européens étaient au courant du recours au référendum.
Le Premier ministre grec Georges Papandréou avait "informé les partenaires de ses intentions" de soumettre à référendum l'accord européen de sauvetage du pays, a affirmé mercredi le porte-parole officiel grec, Illias Mossialos. "Il les avait informés de ses intentions", a insisté Illias Mossialos, interrogé sur la radio Vima, tout en reconnaissant que par contre, Georges Papandréou n'avait pas informé les partenaires du pays "de la date, confidentielle, de l'annonce" de ce recours. Nombre de dirigeants européens ont reproché à Georges Papandréou, qui a fait part lundi soir de sa décision de recourir au référendum, de ne pas les avoir tenus au courant.
L'annonce, qui a créé la surprise en Grèce et à l'étranger, a semé la panique mardi sur les places boursières et replongé la zone euro dans l'instabilité. Illias Mossialos a défendu le droit pour le Premier ministre grec de garder l'initiative au nom de la "souveraineté nationale". Il n'a par ailleurs pas exclu que le référendum puisse se tenir plus tôt que la date de début 2012 évoquée jusque-là par Athènes, une option envisagée au sein de la zone euro pour s'assurer du respect par la Grèce de ses engagements.
Le référendum peut se tenir "aussitôt que seront formulés les principes généraux du nouvel accord", a affirmé Illias Mossialos, sans toutefois donner plus de détails. Les dirigeants européens attendent pour leur part de la Grèce qu'elle clarifie ses intentions, et ont pour ce faire convoqué dans la soirée Georges Papandréou pour une réunion à Cannes, (sud de la France), à la veille du G20.
(http://www.lepoint.fr/monde/papandreou-avait-informe-l-ue-de-ses-intentions-02-11-2011-1391809_24.php)