Pendant que l'U.E. et les États-Unis s'échinent à ramener le boucher Assad à la raison en tentant de faire adopter contre ses tueries d'opposants une résolution contraignante au Conseil de sécurité, le régime sclérosé russe, au mépris des attentes, continue de fermer les yeux pour préserver ses intérêts égoïstes en Syrie. Pour preuve, voici l'article publié par Ria Novosti à ce sujet :
« Syrie : Moscou ne soutient pas les appels de l'U.E. et des USA à la démission d'Assad
La Russie ne soutient pas les appels à la démission du président syrien Bachar al-Assad, lancés la veille par certains pays de l'Union européenne et les Etats-Unis, rapporte vendredi, dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères (MID).
"Nous estimons que la direction de la Syrie avec le président Bachar al-Assad à sa tête doit recevoir suffisamment de temps pour pouvoir réaliser son programme de réformes politiques, sociales et économiques", lit-on dans le document.
La diplomatie russe signale que bien que la situation en Syrie reste toujours alarmante, Damas a effectué ces derniers temps des "pas importants" dans le sens des réformes, en levant notamment l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963 et autorisant le multipartisme, mettant ainsi fin au monopole du parti Baas arabe socialiste.
Jeudi la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a déclaré au nom de l'Union européenne que Bachar al-Assad avait perdu toute légitimité aux yeux du peuple syrien et qu'il devait partir. Mme Ashton a aussi fait savoir que l'UE préparait un nouveau train de sanctions à l'encontre du régime syrien.
Cette position de l'UE a été soutenue par la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Espagne.
Auparavant, le président américain Barack Obama avait déclaré que le président syrien devait quitter immédiatement le pouvoir "pour le bien du peuple de la Syrie". M.Obama avait, en outre, annoncé des sanctions US unilatérales à l'encontre de Damas. »