Selon un article paru dans le blog de Libération, le 3 octobre dernier, sous la signature de Jean-Dominique Merchet, spécialiste des questions militaires, les Marocains n’ont pas décliné sur un simple coup de tête l’offre française portant sur la vente de 18 avions de combat du type Rafale de Marcel Dassault.
Leur option finale pour les F-16 américains est le résultat d’une espèce de cacophonie regrettable qui avait marqué les négociations menées avec les Français. Deux propositions, en effet, distantes l’une de l’autre de 300 millions €, présentées d’un côté par la Délégation générale pour l’armement (DGA), un département du ministère de la Défense, et de l’autre par le constructeur, avaient été présentées à Rabat, sans la moindre concertation préalable. Et cet énorme écart de 300 millions en plus relevée sur celle de Dassault marque à coup sûr la grande marge de manœuvre que voulait s’octroyer ce dernier aux dépens bien sûr de l’acheteur, le Maroc.
Il est vrai que ce dernier comptait surtout sur l’Arabie saoudite pour le paiement de la facture et que Riadh s’est à son tour ravisé, sitôt prise la décision par Rabat d’opter en fin de compte pour le F-16 nettement moins cher.
A la place des avions, Rabat laisse désormais entendre qu’il souhaite obtenir des TGV, un projet apparemment bien élaboré et prêt à être soumis à l'examen de Sarkozy qui compte se rendre au cours de ce mois au Maroc.