PARIS, 31 mai - RIA Novosti
La Serbie ne pourra adhérer à l'Union européenne avant l'arrestation de l'ex-leader des Serbes de Croatie, Goran Hadzic, la seule arrestation de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, ne suffit pas, a estimé mardi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.
Intervenant à l'Assemblée nationale, M. Juppé a déclaré que l'arrestation de Mladic constituait un grand pas sur la voie de la Serbie vers l'Union européenne, mais ne signifiait pas son adhésion automatique à l'UE.
Selon le ministre, la Serbie a d'autres pas à franchir, qu'il s'agisse de l'arrestation de l'ancien président de la République serbe autoproclamée de Krajina, lui aussi accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, d'une réforme de la justice ou de la lutte contre le crime organisé et la corruption.
Accusé de génocide, de crimes de guerre et contre l'humanité, l'ex-président de la République des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, a été arrêté le 21 juillet 2008 à Belgrade et extradé vers La Haye 9 jours plus tard.
Inculpé de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour son rôle pendant la guerre intercommunautaire en Bosnie entre 1992 et 1995, Mladic était recherché depuis des années. Il est considéré comme le principal responsable du massacre de Srebrenica, qui a coûté la vie à quelque 8.000 musulmans de Bosnie en 1995. La justice internationale lui reproche également son rôle lors du siège de Sarajevo.
Après l'arrestation de Mladic, le président serbe Boris Tadic a promis que le dernier fugitif qui échappe à la justice internationale, Goran Hadzic, serait arrêté "dès qu'il serait découvert".
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