Dans la nuit de mardi à mercredi dernier, rapportent les journaux de ce matin, le siège du FFS de Tizi-Ouzou a fait l’objet d’un saccage en règle perpétré par les militants du parti, issus de la région.
Très remontés contre leur direction qui aurait substitué ses propres listes de candidatures, pour les élections locales prochaines, aux listes présentées par la base, des centaines de militants s’en sont pris aux locaux de la fédération de Tizi-Ouzou, brisant ou renversant le matériel en place, mettant les archives sens dessus-dessous, déchirant les posters du "vénérable zaïm", Aït-Ahmed, qui étaient affichés sur les murs, etc.
Le signal de ces violences avait été donné sitôt connu le rejet, par le secrétariat national du FFS, des candidatures couvrant une quinzaine de municipalités et répertoriant leurs auteurs parmi les frondeurs ayant déclaré leur opposition ouverte à Karim Tabou, le premier secrétaire du mouvement, maintenu en fonction à l’issue du dernier congrès malgré la grogne et la contestation de nombreux congressistes.
Il est vrai que ce personnage fait l’objet, depuis sa première désignation quasiment, d’une large campagne de déstabilisation au niveau des instances de base qui ne se reconnaissent plus dans sa gestion despotique des structures ayant mené au désordre et tout particulièrement à la démobilisation et à la désaffection de nombreux militants.
Le président Aït-Ahmed, qui règne en potentat à la tête du parti depuis son exil doré de Lausanne, continue de rester sourd aux doléances de la base. Pire, il entend conserver seul le pouvoir de faire et défaire les membres de son cabinet, d’instaurer la seule discipline de son cru et donc d’exclure à tout moment tout militant n’obéissant pas au doigt et à l’œil à sa propre vision des choses.
Toutes les conditions sont donc désormais réunies pour désintéresser les rares électeurs du FFS de la région aux prochaines consultations électorales.