Les sept conseillers fédéraux suisses se sont prononcés ce matin pour l'abandon progressif du nucléaire. "Le conseil fédéral [gouvernement] souhaite continuer de garantir une sécurité élevée de l'approvisionnement énergétique en Suisse, mais sans nucléaire à moyen terme", indique un communiqué gouvernemental, selon l'AFP.
"Les centrales nucléaires actuelles seront mises à l'arrêt à la fin de leur durée d'exploitation et ne seront pas remplacées", poursuit le communiqué, faisant valoir qu'un "abandon progressif est techniquement possible et aussi supportable du point de vue économique".
La conséquence de cette recommandation est que "Beznau I devra être découplée du réseau en 2019, Beznau II et Mühleberg en 2022, Gösgen en 2029 et Leibstadt en 2034", est-il souligné dans ce communiqué.
De telles recommandations doivent néanmoins, avant d'être mises en application, recevoir l'aval du Parlement appelé à légiférer, à compter du 8 juin prochain, sur la question. Et la décision finale est attendue pour la mi-juin.
La Suisse aura donc tiré la leçon très instructive de Fukushima et c'est le premier pays, disposant de centrales nucléaires, qui aura mesuré à sa juste valeur le danger extrêmement pesant de la menace drainée par le recours à l'énergie nucléaire. Il faut simplement souhaiter que son exemple sera abondamment suivi en dépit des pressions que ne manquera pas d'exercer à contresens l'AIEA dont l'intérêt financier pour l'intensification des centrales nucléaires n'est plus à démontrer.