À Djalalabad, en Afghanistan, un kamikaze a fait exploser, à la mi-journée, son véhicule piégé contre un autobus chargé de cadets de la police, indiquent les agences Reuters et AFP. 13 personnes ont été tuées sous le coup de l'explosion et vingt autres blessées, d'après les autorités locales.
D'un autre côté, 12 personnes ont péri et 80 autres ont été blessées, par suite de la répression, par les forces afghanes, de manifestations hostiles à l'OTAN, accusée d'avoir, dans un récent raid, visé et abattu quatre personnes d'une même famille, dont deux femmes. C'est à Taloqan, une bourgade du nord du pays, que la révolte de 3000 citoyens a été matée. Armés de haches et de piques, ceux-ci ont essayé de venger les victimes en s'attaquant à une base militaire étrangère installée dans les parages. L'ISAF (Force internationale d'assistance à la sécurité) a prétendu, comme toujours, que les personnes éliminées n'étaient autres que des insurgés armés.
L'exécution de ces quatre civils innocents a bien sûr été condamnée par le président afghan, Hamid Karzaï, qui a aussitôt demandé des explications au général David Petraeus, commandant des troupes américaines et de l'OTAN en Afghanistan.
En vérité, ce n'est pas la première fois que des tirs aériens meurtriers de la coalition ont ciblé des civils innocents en Afghanistan. 3 d'entre eux ont perdu la vie la semaine dernière seulement dans les mêmes conditions et de nombreux autres, qui se comptent souvent par dizaines, ont été aussi exterminés aveuglément par les roquettes de l'OTAN.
De telles frappes aveugles ont fini d'ailleurs par persuader les Afghans que leurs ennemis n'étaient plus les Talibans mais les forces étrangères occupant illégalement leur pays et qui, manifestement, ne se préoccupent guère de faire la distinction entre les "bons" et les "mauvais" Afghans.