Décidément les déboires sexuels de DSK n'en finissent pas

D'après le quotidien sénégalais, Wal Fadjri, cité par Le Figaro, la mère de la victime, Nafissatou Diallo, est une sexagénaire qui déclare avoir perdu le sommeil et "ne pas avoir mis au monde une mauvaise femme". Nafissatou serait "pieuse, respectueuse et de bonnes moeurs" selon le journal sénégalais.

La mère de la victime présumée explique que cette dernière a été mariée très jeune à un cousin, union qui a donné naissance à sa fille aujourd'hui âgée de 16 ans. Après la mort de son mari, Nafissatou a rejoint sa soeur aux États-Unis. Elle aurait épousé l'an passé un Gambien, croit savoir le quotidien, repris par Le Figaro.

Les médias américains sont nombreux à annoncer la découverte de sperme du don Juan sur le col de la chemise de la victime, Nafissatou Diallo,

Selon le site Internet Atlantico, la police de New York a déjà informé les autorités françaises de ce nouvel élément de preuve qui devrait sans doute peser considérablement au procès de l'inculpé.

Le parquet comme la police new yorkais s'estimant tenus par le secret de l'instruction n'ont pas confirmé ou infirmé l'information, le tribunal seul étant habilité à évoquer cette question lors de son audience prochaine du 6 juin.

Foxnew.com a enfoncé le bouchon en rapportant les supplications suivantes de la victime, lors des violences qu'elle a subies : « S'il vous plaît, arrêtez. J'ai besoin de mon travail, je ne peux pas le perdre, ne faites pas ça. Je vais perdre mon boulot. S'il vous plaît, s'il vous plaît, arrêtez! Arrêtez! », aurait-elle dit à Strauss-Kahn, d'après ce site. « Non, bébé. Ne t'inquiète pas, tu ne vas pas perdre ton emploi. S'il te plaît bébé, ne t'inquiète pas », lui aurait rétorqué DSK. Avant de l'interroger à deux reprises, selon les enquêteurs: « Tu ne sais pas qui je suis ? Tu ne sais pas qui je suis ? »

Apparemment, les avocats de l'ex ministre français n'auront pas la tâche facile pour simplement tenter de tirer leur client de la "m..." dans laquelle il s'est fourré.

Le Figaro.fr - 23.05.2011
par Renaud Girard

Anne Sinclair en première ligne pour défendre DSK

L'ancienne star de la télévision a mis sa considérable fortune au service de son mari à terre.

En temps de paix, peu de femmes dans l'histoire politique de la France ont affronté l'adversité médiatico-judiciaire avec le courage qu'a montré Anne Sinclair au cours des huit derniers jours, sans aucun doute les pires de sa vie.

Cette très jolie femme, ancienne star de la télévision française, s'est retrouvée soudain victime d'une double déchéance médiatique, sans qu'elle en soit le moins du monde responsable. Première déchéance: cette brillante journaliste ne deviendra jamais première dame de France, elle qui avait, en 1997, abandonné sa carrière pour se consacrer à celle de son mari, alors ministre des Finances. Un destin présidentiel qui s'est arrêté net dans un commissariat de police de Harlem. Ce n'est pas Anne Sinclair «qui se voyait déjà en haut de l'affiche», mais bien les sondages unanimes des instituts français. Deuxième déchéance: cette épouse amoureuse doit faire face à un déballage médiatique sans précédent, présentant l'homme de sa vie comme un mari particulièrement volage.
Épouse courage

Si, dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 mai, Anne Sinclair avait décidé d'abandonner à son sort Dominique Strauss-Kahn, la France entière l'aurait comprise. Or, c'est exactement le contraire qu'elle fit. Sans atermoyer une seconde, elle se lança à corps perdu dans une lutte tous azimuts, pour soutenir son mari dans l'épreuve, pour tenter de le sortir au plus vite du cul de basse-fosse dans lequel il était tombé, par sa faute à lui.

Dès dimanche, elle publie un communiqué, où elle affirme qu'elle «ne croit pas une seconde» à la culpabilité de son mari. Elle se précipite à New York, où, dès le début de la semaine, elle s'active pour garantir financièrement à DSK le recrutement des meilleurs avocats pénalistes américains, et pour trouver un logement acceptable par la justice, où pourrait résider, plus confortablement qu'en prison, le prévenu le plus célèbre de Big Apple, une fois qu'il aurait été libéré sous caution. Sans réfléchir, Anne Sinclair met sa considérable fortune au service de son mari indigne: la caution atteint la somme astronomique de 6 millions de dollars (dont un million en cash), les frais de surveillance de DSK par la firme Stroz Friedberg tournent autour des 200.000 dollars par mois. Les frais d'avocat - considérables dans l'immense bataille judiciaire qui s'annonce - s'ajoutent à cela. Un effort financier motivé par l'amour, et certainement pas par l'intérêt, dans la mesure où il n'est plus vraiment envisageable que DSK puisse jamais accéder à nouveau à d'importantes fonctions en France ou dans le monde.

Cette épouse courage, on la vit arriver jeudi après-midi à la Cour suprême de l'État de New York, la tête haute - une dignité dépourvue d'arrogance -, regardant droit devant elle malgré la haie latérale des caméras, tenant fermement la main de sa belle-fille, Camille Strauss-Kahn. Dans la salle d'audience - où le juge Michael Obus devait ordonner la libération de DSK sous de très strictes conditions -, Anne Sinclair ne put qu'échanger de loin un baiser affectueux avec son mari, qui, dans sa lettre de démission au FMI, avait écrit qu'il «pensait particulièrement à sa femme», qu'il aimait «plus que tout». Visiblement, l'amour du premier jour était intact.
L'histoire d'un coup de foudre

Un coup de foudre qui remonte à 1989. Dans le cadre de l'émission «Questions à domicile», Anne Sinclair et Jean-Marie Colombani s'étaient rendus chez Alain Juppé, alors secrétaire général du RPR. Vers la fin de l'émission, comme à l'accoutumée, un contradicteur en duplex, filmé de dos, pivote au dernier moment et fixe alors la caméra. Comme le raconte Michel Taubmann, dans son livre Le Roman vrai de Dominique Strauss-Kahn (Éditions du moment), on voit alors apparaître le visage du jeune président socialiste de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Anne Sinclair est subjuguée par le charme et l'intelligence du quadragénaire. Après l'émission, coup de fil habituel de débriefing. La star et le jeune politicien se parlent en tête à tête pour la première fois: ils décident de déjeuner ensemble dès le lendemain…

Dimanche matin, on a vu sortir Anne Sinclair du nouveau domicile forcé de son mari, un immeuble ancien situé 71, Broadway, à deux pas de Wall Street. Quatre heures plus tard (sans doute consacrées à la recherche d'un nouvel appartement sécurisé), elle revenait, le visage toujours empreint de dignité.

Cette fortune et ce courage, Anne Sinclair en a hérité de sa famille Rosenberg. Son grand-père, Paul, l'un des plus grands marchands français d'art contemporain de l'entre-deux-guerres, quitte Bordeaux en bateau pour les États-Unis le 17 juin 1940, accompagné de sa femme et de sa fille (future épouse du résistant Robert Sinclair et mère d'Anne). Âgé de 17 ans, le fils de Paul, Alexandre (futur oncle d'Anne), décide de prendre la mer pour l'Angleterre, où il s'engagera dans les FFL. Il ne rentrera en France qu'en 1944 avec la 2e DB du général Leclerc, après avoir combattu sur tous les fronts…

Le Nouvel Observateur évoque comment l'information de l'arrestation de DSK est arrivée en France, grâce à deux internautes français, l'un à Paris et l'autre à New York, qui ont jeté les premiers le pavé dans la mare. Voici l'article en question.
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Le Nouvelobs.com - 25.05.2011
par Stéphane Arteta et Isabelle Monnin

Affaire DSK : 2 Français au coeur de la tourmente


Le jeune militant UMP qui a révélé en premier l'affaire DSK sur Twitter et son "contact" au Sofitel de New York sont pris dans un tsunami médiatique et pourraient être interrogés par la police new-yorkaise.

L’ami du "pote" de Jonathan Pinet s’appelle Boris. D’après nos informations, la source du jeune militant UMP est stagiaire au Sofitel de New York. Jonathan Pinet, pris dans le tsunami, se tait depuis le fameux tweet dans lequel il annonçait avant tout le monde l’arrestation de DSK. "Cette affaire me dépasse complètement, ça a été de la folie, nous nous sommes retrouvés au milieu de la tempête, tout cela en plein milieu de ma semaine d’examens, j’ai besoin de souffler, je me mets au vert. Je ne peux rien dire sur mon contact, lui aussi est pris dans la tourmente".

D’autres nous ont donné des détails sur celui à l’origine du scoop. Boris est un jeune Français en stage depuis huit mois au Sofitel de Times square. Le jour de l’arrestation de DSK, il ne travaille pas. Samedi en début d’après-midi, alors qu’il se promène, un texto d’un collègue l’avertit de la descente de police à l’hôtel et du fait qu’ils cherchent Dominique Strauss-Kahn, alors en route pour l’aéroport JFK. De retour chez lui, Boris transmet l’information à plusieurs de ses amis. C’est l’un d’eux qui prévient Jonathan Pinet. Le jeune pop poste le désormais célèbre "Un pote aux Etats-Unis vient de me rapporter que DSK aurait été arrêté à NYC il y a une heure à son hôtel" à 16h59 heure locale (22h59 heure de Paris).

Parmi les destinataires de Boris, se trouve également un des assistants parlementaires de Bernard Debré, prénommé Tristan. Le député UMP de Paris avait, on s’en souvient, violemment dénoncé sur son blog et dans les médias le "délinquant sexuel" DSK et affirmé, sur la base du témoignage de Boris notamment, que l’agression de la femme de chambre n’était pas la première. D’après nos informations, le collaborateur de Bernard Debré connait également un autre Français travaillant à l’hôtel et pour l’instant non identifié.

Depuis, ces jeunes Français se retrouvent malgré eux au cœur de l’une des plus retentissantes enquêtes policières new-yorkaises. Entraînés dans le tourbillon médiatique de l’affaire, désignés par certains comme étant au centre d’un complot contre le présidentiable socialiste (l’ex-conseiller internet de Nicolas Sarkozy, ayant retweeté le message de Pinet), susceptibles d’être interrogés par les enquêteurs de la sex crimes unit, ils sont dépassés par l’ampleur du scandale qu’ils n’ont fait que révéler avant les médias officiels. Boris a été, comme le dit une de ses proches, "mis en vacances forcées par le Sofitel".

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20110517.OBS3381/affaire-dsk-deux-francais-au-c-ur-de-la-tourmente.html

Sous le titre "DSK/médias: couverture sans précédent", le site Lefigaro.fr du 26/05/2011 note que l'affaire DSK a suscité une couverture "sans précédent" de la part des médias français du 15 au 22 mai, d'après une étude publiée aujourd'hui par l'institut Kantar Media, qui souligne aussi que l'acronyme "DSK" a été cité au moins une fois dans plus de 33.000 sujets médias lors de cette période.

Depuis 2000, Kantar Media a élaboré, poursuit encore Le Figaro, un indicateur dénommé UBM (Unité de bruit média) qui mesure l'impact médiatique après auscultation de la presse écrite, de la TV, de la radio et du web.

Entre le dimanche 15 mai (jour du début de l'affaire) et le dimanche 22 mai, l'affaire DSK affiche 13.761 UBM. Selon Bruno Lalande, directeur des études du pôle information de Kantar, ce chiffre révèle "un niveau de répétition médiatique auprès des Français sans précédent". "C'est comme si chaque Français âgé de plus de 15 ans avait été en contact 137,6 fois avec cette affaire sur cette période de huit jours", a-t-il précisé. À titre de comparaison, les élections de Nicolas Sarkozy et Barack Obama avaient affiché environ 7.000 UBM la semaine suivant leur élection. Par ailleurs, a souligné Bruno Lalande, l'acronyme "DSK" a été cité au moins une fois dans 33.131 sujets médias (presse, agence, radio, TV et web) lors de cette même période, ajoute encore Le Figaro.

Enfin Kantar Media a estimé que l'ex-patron du FMI avait été à la Une de 150.000 quotidiens à travers le monde depuis le dimanche 15 mai.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/05/26/97002-20110526FILWWW00497-dskmedias-couverture-sans-precedent.php

DSK occupe désormais, à une adresse restée toutefois secrète, un immense appartement de 600 m² à New York, dont le loyer se monte à 35 000 €/mois. Tout le monde sait qu'il a fallu à ce Don Juan, appartenant au camp socialiste, verser, contre sa sortie de prison, un million de dollars de caution et gager cinq autres comme garantie de ne pas fausser compagnie à ses geôliers durant la période d'instruction de son procès. C'est dire combien est colossale la fortune du prévenu poursuivi désormais pour un crime de bas étage, combien cet ex présidentiable était-il loin de représenter les intérêts du petit peuple français se comptant par dizaines de millions qui finissent difficilement leur fin de mois.
Il y a six ans, un ministre des Finances du camp adverse, Hervé Gaymard, avait été rappelé à l'ordre par ce même DSK, lors d'une émission de France.2 appelée "100' pour convaincre", pour avoir occupé indécemment un logement de même surface à Paris loué sur fonds publics pour un montant de 14 000 €, soit 10 fois le SMIG, avait tenu à souligner l'ancien directeur du FMI. Gaymard, l'on s'en souvient, avait dû alors tirer la leçon sur le champ et décidé de quitter sportivement peu après le gouvernement, sans le moindrement rechigner. Il s'est même effacé depuis de la scène politique.

Le Figaro.fr a réussi à retrouver la vidéo enregistrée à cette occasion et l'a mise en ligne bien à propos. La voici :

Strauss-Kahn cartonne Hervé Gaymard par aklineuropa

Les conclusions surprenantes d'un procès pour viol tenu à New York dans la même juridiction que celle où sera jugé DSK donnent apparemment des chances à celui-ci de s'en sortir.

Une jeune femme de 29 ans, saoule, a été violée à plusieurs reprises par les mêmes policiers appelés à la rescousse pour la reconduire chez elle de nuit. Quelques jours après son dégrisement, elle s'est présentée au commissariat, munie d'un magnétophone soigneusement caché sur elle, pour demander des explications à l'un des deux policiers en cause qu'elle a immédiatement reconnu. Ce dernier, ignorant le piège tendu, lui a révélé alors, pour écarter toute crainte sans doute de contamination sexuelle, qu'il aurait utilisé des préservatifs lors des rapports qu'il avait eus avec elle.

Faute de trace ADN, cette preuve vocale du viol collectif subi ne semble pas avoir suffisamment convaincu les jurés pour retenir la culpabilité des prévenus, lesquels s'en sont tirés acquittés de toutes charges, après deux mois de procès.

Les journaux de New York ont immédiatement dénoncé un jugement considéré comme inique et mis en garde contre une récidive avec l'affaire de celui qu'ils appellent "le perv", abrégé de "pervers", par allusion au Don Juan français, ancien ministre, poursuivi pour le viol d'une femme de chambre dans un hôtel de New York.

Dominique Strauss-Kahn, poursuivi par la justice américaine pour le viol de Nafissatou Diallo, une veuve guinéenne de 32 ans, femme de chambre de l'hôtel où il était descendu le mois dernier, s'est présenté dès 9 h 30 (heure locale - 14 h 30 heure de Paris) devant ses juges. Il s'est entendu lire l'acte d'accusation établissant les 7 chefs d'inculpation retenus contre lui, puis, répondant à la question du juge, Michael Obus, il s'est dit prêt à plaider non coupable, mû sans doute par la résolution de pouvoir se défaire d'ici là des charge retenues contre lui.



Ses avocats semblent en effet articuler sa défense autour de rapports sexuels consentis, qui éliminent donc la question du viol, avec en toile de fond l'exclusion de toute attaque frontale visant la personnalité de la victime. Ce serait là, expliquent les experts, une démarche destinée à rechercher un arrangement financier, de loin préférable à un long procès pouvant se conclure par une lourde sanction du coupable.

Le procureur, Cyrus Vance Jr, homme politique ambitieux, profiterait d'ailleurs de ce procès retentissant pour consolider sa carrière politique. Il aurait pour intention d'abattre DSK dont il souffre mal l'arrogance et l'étalage d'une fortune considérable.

Le juge, après avoir entendu l'inculpé, l'a expressément prévenu de ses obligations, dans la perspective d'un procès, et a fixé la date du 18 juillet pour la première audience.

Des centaines de femmes de chambre, répondant à l'appel de leur syndicat, se trouvaient là, à l'entrée du tribunal, pour couvrir DSK, arpentant au bras de sa femme les marches du tribunal, de quolibets, tels que "Honte à vous" exprimés en anglais.