Pour passer le cap de la transition démocratique amorcée depuis la chute du dictateur Mubarak, l'Égypte a besoin de concours financiers importants et immédiats, qu'elle estime à hauteur de 10 à 12 milliards de dollars pour la période allant jusqu'en juin 2012, annonce une dépêche de l'AFP.
Aussi, s'est-elle déjà adressée à deux institutions internationales, le FMI et à la Banque mondiale, pour leur demander respectivement des prêts à hauteur de 3 à 4 milliards de dollars pour le premier et 2,2 milliards de dollars pour le second.
Le ministre des finances égyptien, Samir Radwane, avait indiqué, dès le 26 avril dernier, que le gouvernement était "en train de négocier des prêts d'un montant de 3 à 4 milliards de dollars avec le FMI et d'environ 2,2 milliards de dollars avec la Banque mondiale". Le FMI avait peu après confirmé que l'Égypte estimait avoir "un besoin de financement d'environ 10 à 12 milliards de dollars pour la période allant jusqu'à juin 2012" pour soutenir sa transition démocratique et le redressement de son économie, écrit de son côté le journal Le Monde.
Il s'agit là, précise-t-on, d'un programme élaboré par les soins mêmes des autorités égyptiennes, à charge pour les institutions sollicitées d'envoyer sur place des missions chargées d'en négocier les "conditionnalités".
La révolte de l'hiver dernier avait en effet lourdement affecté les maigres capacités financières du pays privé pendant plus de deux mois de l'essentiel de ses rentrées financières provenant du tourisme.
Même si la croissance reste faible - elle est estimée à 1 % seulement par le FMI -, il y a tout lieu de croire que ce dernier ne manquera pas de répondre positivement à l'attente du Caire, d'autant qu'il lui avait lui-même proposé son aide dès la chute de l'ancien régime.