AP - 04/05/2011 |
L'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et son épouse Leïla font l'objet de nouvelles accusations de "
complot contre la sûreté intérieure de l'État et incitation des gens à s'armer les uns contre les autres", a rapporté aujourd'hui l'agence officielle TAP.
L'ancien couple présidentiel est, en outre, accusé d'avoir "
provoqué le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien" dans ce qui est appelé l'affaire de Ouardanine, précise l'agence en citant le ministère de la Justice.
Les dossiers de cette affaire dans laquelle est également impliqué le neveu de l'ancien chef d'État Kaïs Ben Ali, ont été déférés par le juge d'instruction à la chambre d'accusation relevant de la cour d'appel de Sousse, territorialement compétente.
Lors des violences survenues dans la nuit du 15 au 16 janvier à Ouardanine, localité relevant du gouvernorat (préfecture) de Sousse, quatre jeunes ont été tués par balles et plusieurs autres blessés.
Dans une pétition adressée aux autorités judiciaires, les familles des victimes mettent en cause des agents de l'ordre accusés d'avoir ouvert le feu sur les manifestants qui tentaient de s'opposer à la fuite de Kaïs Ben Ali. Des accusations ont été formulées à l'encontre de 14 cadres et agents de l'ordre, selon la TAP.
Cette affaire vient s'ajouter à 18 actions en justice déjà intentées contre l'ex-homme fort de Tunis pour "
complot contre la sûreté de l'État, homicide volontaire, usage et trafic de drogues", révélées récemment par le ministre tunisien de la Justice Lazhar Karoui Chebbi. Il est par ailleurs accusé avec plus de 100 personnes de son entourage de malversations et de détournements de deniers publics.