Une directive du ministère français de l'Écologie révise en profondeur la nouvelle carte sismique en France, applicable à compter du 1er mai. Ainsi, 60 % des communes françaises sont désormais considérées comme zones à risques, ce qui concerne 21000 d'entre elles. Or, 5000 seulement représentant 14 % étaient jusque-là classées comme telles.
De nouvelles règles parasismiques découlant du nouveau code européen de construction (Eurocode8) y seront également applicables. "Une nouvelle carte du zonage sismique français a été élaborée. Issue des avancées de la connaissance scientifique en sismologie depuis 20 ans, elle contribuera à améliorer la prévention de ce risque pour un plus grand nombre de personnes", a explique le ministère.
Le hic est que cette configuration corrigée de la carte sismique interpelle maintenant les partisans du "tout nucléaire" à l'effet de réviser leur vision à propos du parc de centrales nucléaires produisant à l'heure actuelle 80 % de l'électricité consommée en France. En continuent de soutenir contre vents et marées la politique du gouvernement visant à maintenir en activité les 60 centrales existantes, au prétexte notamment que la sécurité est amplement suffisante pour parer contre tous les dangers y compris sismiques, lesdits partisans se retrouvent aujourd'hui en porte-à-faux par rapport à cette nouvelle donne.
60 % des communes est un taux effectivement considérable qui représente près des deux tiers du territoire, autrement dit les risques liés au nucléaire ne sont indubitablement plus à négliger.
Les écologistes disposent là d'atouts d'autant plus solides que la nouvelle carte sismique est établie par ce même gouvernement qui a défendu bec et ongles son programme de développement des centrales nucléaires.
Qu'en sera-t-il, maintenant que les risques sismiques rendus publics lèvent tous les doutes ?