Selon une dépêche AFP, la zone non habitable de 20 km autour de la centrale de Fukushima est déclarée rigoureusement interdite désormais par les autorités, à cause des radiations de plus en plus importantes qui s'y propagent. Ses anciens habitants, évacués des lieux et relogés provisoirement dans différents sites spécialement réservés, sont toutefois autorisés à y retourner au cours des semaines à venir pour récupérer éventuellement quelques affaires personnelles mais ils doivent quitter impérativement les lieux dans un délai de 2 heures maximum, les risques d'exposition à la radioactivité devenant plus dangereux au-delà de cette limite. De plus, il est exigé des visiteurs occasionnels le port de vêtements de protection et d'un dosimètre individuel pour mesurer la radioactivité.
C'est le Premier ministre en visite dans la région qui a fait cette déclaration ce matin. Quelques 80 000 habitants de cette zone en sont donc concernés.
L'interdiction prise devient effective à compter de demain et vise tout particulièrement les 60 familles bravant le danger dont la présence a été relevée précisément dans des maisons situées à l'intérieur de ce périmètre.
Certes, des protestations ont aussitôt fusé des habitants conservant toujours l'espoir de retrouver au plus vite leurs foyers, mais, à la vérité, les experts internationaux trouvent que ces précautions sont loin de répondre aux exigences immédiates. La radioactivité, comme le confesse elle-même Tepco, l'entreprise en charge de la centrale endommagée, s'échappe à une cadence de plus en plus forte des réacteurs restés rebelles au refroidissement. Et c'est la raison pour laquelle les spécialistes étrangers s'accordent à demander l'extension à 40 km sur le pourtour de Fukushima de la zone qui doit être évacuée et interdite de circulation.
L'on sait d'ailleurs que la direction de Tepco a déjà prévenu qu'elle ne parviendrait à atteindre ses objectifs de refroidissement que dans un délai de 6 à 9 mois, au rythme des méthodes opératoires mises en jeu aujourd'hui.