Enfin, le bouffon Kadhafi va être réduit au silence dans les prochaines heures

Par 10 voix pour, 0 voix contre et 5 abstentions, dont la Chine, la Russie et l'Allemagne, le Conseil de sécurité réuni hier a adopté la résolution 1973 permettant à la France, au Royaume Uni et aux USA, auxquels pourront se joindre tous les pays arabes le désirant, de procéder aux frappes aériennes en Libye pour stopper les troupes de Kadhafi dans leur répression sauvage de la résistance.

La décision a été vivement saluée toute la nuit à Benghazi, la 2è ville libyenne avec son million d'habitants, fief de l'opposition au dictateur de Tripoli. Des milliers d'habitants se sont retrouvés sur les places publiques pour fêter l'événement et surtout la fin d'un calvaire que leur promettaient jusque-là le cinglé de Tripoli et son fils.

Tout particulièrement ce dernier se vantait publiquement, avant-hier, d'en finir dans les 48 heures avec la "rébellion" de Benghazi vouée aux gémonies.

Ce matin, l'on a vu plutôt le vice-ministre des Affaires étrangères demander platement des négociations pour cesser le feu. De l'arrogance dont faisait montre hier soir Kadhafi lui-même, assuré de sa victoire totale sur le peuple libyen désarmé, ses sbires en viennent maintenant à plier l'échine, la crainte de la destruction totale de leurs forces armées et de leur arsenal de guerre étant plus que jamais inscrite désormais à l'ordre du jour. Toute cette bande de sanguinaires devra même, ainsi que l'a prévu déjà une autre résolution du Conseil de sécurité, rendre des comptes de toutes les accusations relevées contre chacun d'eux.

Paris, Londres, Washington, Ottawa, Varsovie, Oslo, Madrid et d'autres capitales encore sont en train en effet de peaufiner leurs plans de combat pour entrer en scène dans les heures qui viennent. Il ne restera plus au dictateur de Tripoli, appelé à être déféré devant la Cour pénale internationale, qu'à préparer sa retraite provisoire, quelque part en Libye, l'interdiction lui étant faite à lui et aux siens de quitter le territoire par voie aérienne ou maritime, aucun port ou aéroport n'acceptant de les recevoir.

La coalition menée par les principales puissances militaires de l'Otan dispose d'assez de moyens sur terre, air et mer pour mener à bien sa mission face à de modestes forces libyennes, même si la discrétion sur le dispositif exact est d'usage. En ce qui concerne l'aviation, qui devrait intervenir en premier dans quelques heures selon Paris, les Rafale et Mirage 2000 français peuvent décoller de Solenzara, dans le sud de la Corse, les Tornado et Typhoon (Eurofighter) britanniques et les F-15 et F-16 américains de la base de Sigonella (Sicile). Les Canadiens ont promis six chasseurs-bombardiers CF-18 à long rayon d'action, qui devraient arriver dès vendredi en Italie. Le Royaume-Uni dispose, lui, d'une base aérienne à Chypre, où étaient récemment stationnés trois de ses avions-radars Awacs, et de bases à Malte. Mais l'autorisation des gouvernements chypriotes et maltais sera nécessaire pour les utiliser en vue d'imposer une zone d'exclusion aérienne en Libye.

Source :
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/03/18/suivez-la-situation-en-libye-en-direct_1494962_3212.html