Les pertes humaines s'accumulent au nord-est du Japon

À mesure que les secouristes mobilisés à présent en grand nombre - le chiffre des militaires est passé de 50 000 à 100 000 pour assister les pompiers - poursuivent leurs recherches dans la zone dévastée par le tsunami, les découvertes de corps inanimés sous des tonnes de débris se multiplient.

Ainsi, ce matin, 2000 cadavres ont été recensés dans la seule ville de Miyagi, où des milliers d'autres ont été déjà déclarés comme disparus. L'estimation du nombre de pertes prévalant désormais s'établit autour de 10 000 morts au moins.

Dans le port de Minamisanriku, pour moitié les 17500 habitants n'ont plus donné signe de vie. À Otsuchi (préfecture d'Iwate), 12000 des 15000 habitants sont toujours portés disparus.

Les équipes de sauveteurs, aidées de secouristes étrangers qui affluent dans la région, sont toujours à pied d'œuvre pour tenter de retrouver des survivants.

Malheureusement, faute d'électricité sur les lieux, les recherches piétinent d'autant que le froid y est encore très rigoureux.

Enfin, plus de 450 000 personnes ont été évacuées de la zone sinistrée en sus des 80 000 autres déplacées des sites où sont installées les centrales nucléaires gravement éprouvées par le séisme.

Selon le dernier bilan des pertes publié par la police, 3373 personnes ont perdu la vie suite au séisme et au tsunami, 6746 sont disparues et 1897 blessées.

Les recherches de survivants se poursuivent toujours, mais les espoirs s'amoindrissent au 4è jour depuis le séisme ; d'ailleurs, deux personnes seulement ont été retrouvées aujourd'hui.

L'autre priorité est de venir en aide aux 500 000 personnes évacuées de la zone sinistrée qui ont été hébergées dans des centres d'accueil, généralement des écoles. Les secouristes affrontent aussi le problème de l'eau potable, coupée depuis la catastrophe, de la nourriture et enfin des couvertures pour parer au froid encore glacial de la région.