Réunie au Caire aujourd'hui, la Ligue arabe s'est prononcée en faveur de la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, ainsi que la souhaitent Paris et Londres, pour mettre fin au massacre des populations locales par les troupes du sanguinaire Kadhafi. Les ministres arabes des affaires étrangères "se sont mis d'accord pour inviter le Conseil de sécurité (de l'ONU) à assumer ses responsabilités et à imposer une zone d'exclusion aérienne pour protéger le peuple libyen", a affirmé un diplomate arabe, selon lemonde.fr.
Seuls deux membres se sont opposés à cette résolution, Alger et Damas qui interprètent autrement que venir en aide au peuple libyen une éventuelle intrusion de ces deux États occidentaux en Afrique du Nord.
Amer Moussa, le président de la Ligue et l'ensemble des émirats s'étaient déclarés dès hier déjà en faveur de la mesure initiée par Paris. "Je parle d'une action humanitaire. Il s'agit, avec une zone d'exclusion aérienne, de soutenir le peuple libyen dans sa lutte pour la liberté et contre un régime de plus en plus dédaigneux", a souligné le secrétaire général de la Ligue arabe.
Cette dernière a affiché également son soutien à des contacts avec le Conseil national de transition. "Les ministres ont décidé d'ouvrir des canaux de contact avec le Conseil national de transition (CNT) en Libye pour aider le peuple libyen", a ajouté le diplomate arabe.
Rappelons que le président français n'a pas exclu une action militaire contre Tripoli sans mandat de l'ONU. La seule condition qu'il a émise hier est que les forces de Kadhafi s'adonnent "des agressions massives par des moyens militaires sur des populations civiles, désarmées et non violentes".
Le problème est que maintenant Kadhafi profite de ces atermoiements de la communauté internationale pour poursuivre massivement l'avancée de ses troupes vers Benghazi, la dernière et principale ville de l'est restée à ce jour sous le contrôle de la résistance. Tout semble indiquer qu'il aura même les coudées franches pour exécuter librement tous ses concitoyens qui l'ont bravé, ainsi qu'il en avait formulé publiquement le dessein.