Ali Belhadj n'étant pas du menu fretin susceptible de se laisser incarcérer facilement, il a dû être remis en liberté aujourd'hui, a annoncé la radio chaîne III.
Homme au verbe acéré, très redouté, Belhadj a, il est vrai, un don peu commun de galvaniser les foules autour de l'islam et de ses valeurs pour pouvoir les manipuler ensuite à sa guise.
Aussi, a-t-il préféré narguer à la fois les policiers et la justice qui avaient un cru un moment réussir à lui faire avouer les raisons de sa présence à Bab-el-Oued à un moment très fort où les manifestants, dans leur rage d'en découdre avec la force publique, s'en étaient gaillardement pris au commissariat de police, parvenant à brûler trois de ses véhicules stationnés dans les parages.
L'islamisme, enfin, étant le fonds de commerce sur lequel s'appuie Bouteflika pour perdurer au pouvoir, il eût assurément très maladroit de conserver plus longtemps son principal représentant dans un cachot.