Jugé par défaut en 2007, par le tribunal correctionnel de Bobigny, puis en 2008, par la Cour d'appel de Paris, qui l'ont reconnu coupable d'avoir importé illégalement sous couverture diplomatique 2 tonnes de cocaïne, Nayef Bin Fawaz al Chaalan, prince saoudien, vient d'être débouté de son pourvoi introduit devant la Cour de cassation.
Sa condamnation à 10 ans de prison et 7 millions d'euros d'amende est donc définitive, et ce en dépit des pressions diplomatiques exercées par Ryadh dont le palais royal se trouve d'ores et déjà vilement éclaboussé par cette affaire.
Celle-ci avait éclaté en juin 1999, rappelle une dépêche de l'AFP, par suite de la découverte de 804 kilos de cocaïne dans un pavillon de Noisy-le-Sec, en région parisienne, et de l'arrestation d'un Colombien chargé de reconditionner cette drogue. Trois repentis colombiens ont par suite accusé le prince d'avoir ramené 2 tonnes de cocaïne dans ses bagages "à bord d'un Boeing 727 privé dans la nuit du 15 au 16 mai 1999 à l'aéroport du Bourget".
Pour ces repentis qui ont eux aussi interjeté appel de leur condamnation à 4, 9 et 10 ans de prison, la Cour d'appel a unifié définitivement la sanction prise contre eux : 10 ans chacun.
Cette affaire jette enfin un énorme discrédit sur l'Arabie saoudite qui se targue de disposer de lois extrêmement sévères à l'endroit des trafiquants de drogue mais souhaite épargner à un membre de la famille royale l'humiliation d'une condamnation aussi privative de liberté.