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 L'État algérien, principal prédateur... et principal protecteur

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Ouahiba

Ouahiba


Nombre de messages : 227
Date d'inscription : 14/05/2007

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MessageSujet: L'État algérien, principal prédateur... et principal protecteur   L'État algérien, principal prédateur... et principal protecteur EmptyVen 31 Déc - 22:11

Farouk Ksentini, interrogé par Jeune Afrique, semble avoir la conscience agitée. Au terme de deux mandats à la tête de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme ­(CNCPPDH) en Algérie, où il a brillé par des positions qui ne l'honorent pas, en soutenant sinon en taisant contre vents et marées les excès de ses commanditaires du pouvoir, il réclame à présent de la compassion, faute de présenter un bilan d'homme de droit honnête et intègre. Ce laudateur feint simplement d'oublier que le mal causé au pays par son attitude irresponsable n'a pas de prix et qu'il reste inexcusable pour l'éternité. Car s'il est un pays de la planète qui a outrageusement bafoué les droits de l'homme les plus élémentaires, au cours de ces dix dernières années, c'est bien l'Algérie dont Ksentini a couvert servilement les abus et autres débordement des dirigeants au sommet.
Voici l'interview qu'il a accordée à l'hebdomadaire parisien tel que publiée.

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JEUNE AFRIQUE
31/12/2010 à 11h:46 Par Propos recueillis à Blida par Cherif Ouazani

Me Farouk Ksentini vient de rendre un rapport sur les droits de l'Homme en Algérie, dans lequel il n'épargne pas le pouvoir, responsable, selon lui, de graves manquements.

Contrairement à ce que pourrait laisser entendre son nom, Farouk Ksentini, 62 ans, n’est pas originaire de Constantine mais de Boufarik, cette cité de la Mitidja qui a donné naissance à la clémentine… et à Antar Zouabri, sanguinaire chef des Groupes islamiques armés (GIA) de triste mémoire. Vedette du barreau, Ksentini bouclera, le 31 décembre, son second mandat à la tête de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme ­(CNCPPDH). Sa gouaille et sa disponibilité en ont fait le chouchou des médias. Mais les ONG nationales et internationales lui reprochent vertement sa proximité avec le pouvoir. Son rapport sur l’état des droits de l’homme est pourtant un violent réquisitoire (voir ci-dessous) contre l’État, « principal prédateur des droits de l’homme ».

Ne craignez-vous pas que le destinataire de votre rapport, le président de la République, ne prenne ombrage du fait que vous en ayez éventé le contenu ?

Farouk Ksentini : Pas du tout. Et sans flagornerie aucune, je vous dirais que le chef de l’État est plus ouvert que vous ne semblez le croire. Je vous rappelle que la promotion des droits de l’homme était déjà au cœur de sa campagne électorale en 1999. En outre, je peux vous affirmer qu’il est bien informé des réalités de son pays. La vocation de ce rapport n’est pas de lui apprendre ce qui se passe mais de lui faire quelques recommandations.

Plusieurs organisations de la société civile, notamment les familles de disparus, vous clouent au pilori. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?

Franchement, je crois avoir tout fait pour les convaincre du bien-fondé de ma démarche. Au sortir d’une décennie de violence inouïe, il y a eu de nombreux cas de disparitions forcées. À l’époque, le sujet était totalement tabou. En septembre 2003, le président Bouteflika m’a chargé d’élaborer un rapport sur cette question. Avec les membres de la Commission, nous avons sillonné les 48 wilayas du pays, rencontré les familles, recueilli toutes les plaintes et doléances, interrogé les commandements de l’armée et de la gendarmerie, la direction générale de la police. Nous avons recensé 7 200 cas de disparitions forcées du fait des agents de la force publique. En revanche, il n’a pas été établi que ce phénomène ait été planifié par la chaîne de commandement. Après enquête auprès des familles, 95 % des ayants droit ont accepté l’idée d’une indemnisation, que nous avons recommandée et qui a été retenue dans la charte pour la réconciliation nationale. Les organisations qui, aujourd’hui, me placent au centre de leurs préoccupations regroupent les 5 % qui ont refusé le principe de l’indemnisation.

Elles privilégient sans doute la vérité à l’argent…

Le chaos qui régnait dans les années 1990 empêche toute manifestation de la vérité. Au cours de cette période, le premier disparu était l’État. Aussi blâmables soient-elles, les exécutions extrajudiciaires n’étaient pas planifiées et relevaient d’actes isolés et de dérapages des membres de la force publique. La démarche consistant à demander des procès et des poursuites judiciaires est certes légitime, mais impossible à satisfaire car aucun élément probant n’existe. Quant à ceux qui nous suggèrent un scénario à la marocaine ou à la sud-africaine, je leur réponds, dans le premier cas, que la société algérienne n’est pas prête à vivre pareil show avec, à la clé, l’absence de toute incidence pénale, et, dans le second cas, que je ne connais pas de personnalité algérienne ayant la dimension d’un Desmond Tutu. Le réalisme nous dictait d’épargner à notre peuple, déjà traumatisé, une épreuve supplémentaire. Et c’est ce réalisme qui m’est reproché par quelques ONG nationales et étrangères.

Peut-on décemment évoquer les droits de l’homme dans un pays vivant sous l’état d’urgence ? 

Oui, pour peu qu’on ait l’honnêteté de reconnaître que l’instauration de l’état d’urgence, en 1992, n’avait pas pour objectif la pérennisation d’un régime dictatorial mais la protection du premier des droits de l’homme : le droit à la vie. Faut-il à chaque fois rappeler les épreuves qu’a traversées ce peuple ? Faut-il toujours rappeler que l’Algérie fut le premier pays à souffrir du terrorisme, dix ans avant que la communauté internationale ne le découvre avec les attaques du 11 septembre 2001 ? La Constitution fait obligation à l’État de protéger les biens et les personnes. L’état d’urgence est un arsenal juridique qu’ont choisi l’État et la République pour combattre une armée de plus de 25 000 terroristes aussi déterminés que barbares. Aucune censure ne frappe la presse indépendante, et l’activité des partis d’opposition n’en souffre pas. Il n’est en rien attentatoire aux libertés publiques. La seule restriction concerne les marches et manifestations, soumises à une autorisation préalable, car elles exposent leurs participants à des attentats terroristes. Je serais le premier ravi s’il était levé, car cela signifierait que la menace terroriste a totalement disparu. J’ai pleinement conscience que son maintien altère considérablement l’image de mon pays.

À propos d’image, ne craignez-vous pas qu’on vous fasse grief d’avoir rédigé un rapport accablant sur l’état des droits de l’homme dans votre pays ?

Pas du tout. À aucun moment je n’ai le sentiment de nuire à l’image de l’Algérie. Après cent trente-deux années de présence coloniale, trente années de parti unique et une décennie de terrorisme, nous sommes dans un État renaissant. Rien ne saurait excuser la complaisance à l’égard des abus de pouvoir et des atteintes aux libertés publiques.

Les membres de la Commission et vous-même êtes en fin de mandat. Le contenu de votre rapport pourrait-il jouer en défaveur de votre reconduction ?

Franchement, au moment où nous rédigions le rapport, cette question ne nous a pas effleuré l’esprit. Je peux vous certifier que la reconduction n’obsède pas les commissaires et encore moins leur président. Nous avons conscience que l’État est le principal prédateur des droits de l’homme et en est, paradoxalement, le principal protecteur. Dans cette dualité ange-démon, la Commission a pour vocation de faire en sorte que cet État devienne plus protecteur que prédateur.

Si vous deviez donner une note de 1 à 10 en matière de respect des droits de l’homme, quelle note attribueriez-vous à l’Algérie ?

Quatre, car nous sommes en deçà de la moyenne. Mais attention, je nuance cette note en y accolant l’adjectif dynamique. Ce n’est donc pas un 4 statique. J’en suis à mon neuvième rapport annuel [il a été nommé en septembre 2001], et je peux vous certifier que d’énormes progrès ont été réalisés.

Si vous êtes reconduit, à quoi ressemblera le rapport de 2011 ?

Outre les atteintes aux libertés publiques, le rapport 2010 s’est intéressé aux droits sociaux du citoyen. En 2011, on devra s’occuper de l’éducation. Nous avons lancé des enquêtes dans les établissements scolaires et universitaires. L’avenir de ce pays n’est pas son pétrole mais son école.

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LES SEPT PLAIES DE L'ALGÉRIE, selon Farouk Ksentini

Particulièrement critique et incisif, le rapport annuel de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’homme pointe des insuffisances, mais aussi des manquements graves. Revue de détail.

En rendant public, le 7 décembre, son rapport annuel sur l’état des droits de l’homme en Algérie, Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH, une structure rattachée à la présidence de la République), a pris de court politiques et juristes. En anticipant de soixante-douze heures la Journée mondiale des droits de l’homme, qui a eu lieu le 10 décembre, il a réussi à faire de l’ombre aux autres organisations et à occuper seul la scène médiatique. En outre, son regard critique contraste avec les us et coutumes des institutions de la République. Ceux qui doutaient de la crédibilité de son instance en raison de sa proximité avec le pouvoir en sont pour leurs frais. Sérieuse et exhaustive, l’enquête de la CNCPPDH dresse un bilan sans concession : de graves atteintes aux droits de l’homme caractérisent l’Algérie de Bouteflika. Le rapport de 150 pages s’appuie sur un travail de terrain, des inspections dans les commissariats et brigades de gendarmerie, dans les maisons d’arrêt, les hôpitaux et centres de santé. Il cite des enquêtes d’universitaires ou de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN, police). Revue de détail des sept plaies de l’Algérie en matière de droits de l’homme.

1 - Les jeunes et la harga

En 2009, près d’un millier de candidats à l’émigration clandestine ont été interceptés, dont 90 % de moins de 30 ans et 13 % de jeunes femmes. En outre, 325 Algériens ayant réussi la traversée ont été refoulés d’Espagne, ce qui représente, selon le rapport, 65 % des clandestins arrêtés par Madrid. Ce qui hérisse les rapporteurs n’est pas le phénomène de la harga (l’émigration irrégulière), mais son traitement par les pouvoirs publics. « Il est inconcevable qu’un problème social ne reçoive pour seule réponse qu’une action répressive », s’insurge Farouk Ksentini, qui déplore « une pénalisation du désespoir ». Pour illustrer ces propos, le rapport cite une enquête du Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement (Ceneap), un organisme scientifique spécialisé dans la recherche démographique. Selon cette enquête, plus de 60 % des jeunes scolarisés dénoncent le flou qui caractérise leur avenir, tandis que 73 % critiquent leur cadre de vie. Plus grave : 1 jeune sur 3 (33 %) rêve de s’installer à l’étranger, 58 % tournent le dos aux activités sportives et 90 % ne s’intéressent pas à la vie associative ni à aucun parti politique. La détresse sociale et les inquiétudes que suscite l’avenir doivent inciter, selon le rapport, à « décriminaliser l’acte de la harga » et à « se focaliser sur la consolidation des droits sociaux des citoyens ».

2 - Les violences faites aux femmes

Elles revêtent diverses formes et touchent toutes les catégories sociales. Physiques ou psychologiques, les violences faites aux femmes constituent un phénomène en nette recrudescence. Pour les dix premiers mois de l’année, la DGSN a enregistré plus de 7 500 plaintes de femmes ayant subi des violences, dont 5 486 pour coups et blessures.

Le rapport renvoie dos à dos les pouvoirs publics et la société, les premiers pour ne pas avoir pris la mesure du phénomène et légiféré en conséquence, la seconde pour ses pesanteurs qui empêchent les victimes de signaler la violence du père, du frère, du conjoint, voire du collègue de travail. « Outre toutes ces formes de violence, affirme Farouk Ksentini, il y en a une autre, plus pernicieuse, d’ordre juridique », en référence au code de la famille qui fait de la femme une éternelle mineure, voire une sous-citoyenne, en violation des dispositions constitutionnelles. Le rapport considère ce phénomène comme une atteinte fondamentale aux droits de l’homme et préconise un durcissement de la législation à l’encontre des auteurs d’agression ou de harcèlement. Sur le plan des droits politiques, le document suggère une révision de l’article 31 bis de la Constitution qui prévoit un quota de 30 % de femmes dans les assemblées élues et qui est jugé restrictif. « Pourquoi le réduire aux seules assemblées élues ? » s’interroge Me Ksentini.

3 - Corruption

« Elle mine les fondements de l’État et de la société et a pour corollaire la désagrégation du tissu social. » Le rapport ne ménage guère les « cadres et agents de l’État » qui octroient droits et avantages à des tiers, parfois au détriment de la législation, contre espèces sonnantes et trébuchantes. « Privatisation » de certaines fonctions, longévité douteuse à des postes importants…, le mal, précise le rapport, atteint tous les niveaux de responsabilité. Ksentini s’interroge aussi sur l’impunité dont jouissent des dirigeants d’institutions et d’administrations épinglés dans des affaires de corruption. Autres incongruités relevées par le rapport : le laxisme qui accompagne la mise en œuvre de la loi en matière de déclaration de patrimoine – obligatoire pour tous les hauts fonctionnaires et cadres de l’État – et le retard pris par l’installation de l’organe national de lutte contre la corruption, créé par une ordonnance présidentielle signée… en février 2006. Par ailleurs, la correctionnalisation de l’acte de corruption réduit la possibilité de détention préventive à huit mois, un délai jugé trop court, car l’instruction de ce type d’affaire nécessite du temps, ce qui permet aux personnes poursuivies de comparaître libres. Enfin, le rapport recommande que « la justice puisse exercer ses attributions à charge et à décharge sans interférence du parquet général ni de la chancellerie [ce qui laisse entendre que c’est encore le cas aujourd’hui, NDLR] ni de la police judiciaire [Département du renseignement et de la sécurité (DRS), dans le cas du scandale Sonatrach], et que les hautes fonctions dévolues aux cadres de l’État soient limitées dans le temps afin d’éviter toute dérive ».

4 - Garde à vue et détention préventive

Sévices, brutalités en tout genre… Les personnes placées en garde à vue sont soumises à de fortes pressions physiques et psychologiques, le plus souvent totalement disproportionnées au regard des faits qui leur sont reprochés. Selon le rapport, les commissariats de police et les brigades de gendarmerie ne sont pas les endroits les plus indiqués en matière de respect du code de procédure pénal. Policiers et gendarmes violent allègrement une directive interministérielle (Défense, Intérieur et Justice) en matière de garantie des droits de l’homme au profit des prévenus et détenus. L’état des cellules de garde à vue est déplorable sur les plans de l’hygiène et de la sécurité. Pis : « Les interrogatoires sont menés par des subalternes qui n’ont aucune qualité ni formation, qui usent de la manière forte, violent l’intégrité de la personne gardée à vue au mépris du respect de la personne humaine. » Le rapport dénonce la surcharge des maisons d’arrêt et des pénitenciers (55 000 détenus répartis dans 150 prisons pour une capacité totale de 25 000 personnes), et le recours abusif à la détention préventive, qui représente près de 12 % de la population carcérale.

5 - Disparus et oubliés de la réconciliation

Estimant que le problème des « disparitions forcées » a connu un règlement avec la mise en œuvre, en mars 2006, de la Charte pour la réconciliation nationale, le rapport n’aborde pas le sujet. Il est à signaler toutefois que le problème demeure entier, avec une forte mobilisation des familles ayant refusé l’indemnisation de l’État qui manifestent devant le siège de la Commission des droits de l’homme chaque mercredi. En revanche, le rapport épingle les défaillances de la politique gouvernementale à l’égard des oubliés de la réconciliation, notamment les « internés des camps du Sud ». Quelque 18 000 personnes ont été arrêtées au début des années 1990 et détenues, dans le cadre d’un internement administratif, et donc sans aucune procédure judiciaire, pour appartenance présumée au courant salafiste. Après de longs mois d’emprisonnement, elles ont été élargies sans aucune poursuite pénale ni indemnité. Le rapport préconise une prise en charge effective de ces citoyens après leur réhabilitation.

6 - La santé publique

Le rapport fustige l’état pitoyable des hôpitaux et établissements de santé. Des services d’urgences dépourvus de moyens humains et d’équipements adéquats, un personnel paramédical peu ou mal formé, des malades livrés à eux-mêmes et des conditions d’hygiène déplorables. Les rapporteurs ont enquêté dans la quasi-totalité des centres hospitaliers et cliniques (publiques et privés) et relèvent de profonds dysfonctionnements dans la gestion des établissements de santé, les mauvaises conditions socioéconomiques des personnels et, plus grave, de nettes disparités entre les hôpitaux du Nord (mieux équipés et pourvus d’effectifs suffisants) et ceux du Sud et des Hauts Plateaux, qui souffrent de carences en matière d’équipements et de personnel spécialisé. Le rapport ne manque pas d’égratigner au passage l’élite politique, qui, consciente des carences du secteur sanitaire, préfère aller se faire soigner à l’étranger.

7 - Le handicap

L’Algérie compte 2 millions de handicapés. Conséquence d’une décennie de violence islamiste (notamment les attentats à l’explosif) et de l’insécurité routière – des dizaines de milliers de blessés chaque année –, le handicap est très mal pris en charge par les institutions. Quant à la législation, particulièrement audacieuse, elle a du mal à s’imposer. Même les centres dédiés aux handicapés ne sont pas adaptés : bâtiments à étages sans ascenseur, mobilier et équipements non conformes. Quant à l’aménagement urbain et aux transports collectifs, ils ignorent totalement les besoins spécifiques de cette large catégorie de la population.

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