Richard Holbrooke, émissaire d'Obama en Afghanistan et au Pakistan, a succombé à une crise cardiaque survenue vendredi dernier.
Le défunt, qu'on savait déjà très souffrant, avait 69 ans et venait de subir deux interventions chirurgicales successives au niveau de l'aorte.
L'Amérique a perdu ce soir l'un de ses défenseurs les plus farouches et l'un de ses serviteurs les plus dévoués", a déclaré la secrétaire d'État d'Hilary Clinton dans un communiqué. Elle avait déjà écrit, dès hier, à propos de ses interventions en Bosnie et en Serbie :
"C'était le diplomate par excellence, capable d'affronter les dictateurs et de se dresser pour les intérêts de l'Amérique dans les circonstances les plus difficiles". Barak Obama qui le considère comme un "
véritable géant de la politique étrangère", ne tarit pas d'éloges à son égard en ajoutant : "
Les progrès que nous avons accomplis en Afghanistan et au Pakistan sont dus pour une bonne part aux efforts sans relâche de Richard en faveur de l'intérêt national de l'Amérique, et à sa recherche de la paix et de la sécurité".
Lui rendant hommage, les présidents afghan et pakistanais déplorent en lui une grande perte pour le peuple américain.
Selon
Le Monde, le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen s'est quant à lui déclaré
"profondément attristé" par la mort du diplomate américain, qui
"savait que l'Histoire est imprévisible", "que nous sommes parfois amenés à défendre notre sécurité en menant des conflits lointains",
"et que l'alliance" entre les deux bords de l'Atlantique
"reste indispensable". La chef de la diplomatie européenne Catherie Ashton a elle aussi rendu hommage à ce
"champion de la paix et de la réconciliation", ajoute encore
Le Monde.