Dans le prolongement de l'affaire saharienne, où les forces marocaines se sont distinguées par les violences exercées récemment contre les populations civiles et désarmées sahraouies, des hackers marocains ont cru devoir exprimer leur haine de l'Algérie en sabotant nombre de ses sites Internet publics et privés. Ainsi, annonce-t-on, par exemple, la mise hors service du site de l'ambassade algérienne de Washington ou encore celle du site privé commercial Tout sur l'Algérie.
Dans le premier comme dans le second, les hackers ont d'ailleurs signé leur forfait en bloquant la page sur le drapeau marocain et la carte du Maroc incluant le Sahara occidental, avec en toile de fond l'hymne national marocain.
De tels procédés ne concourent naturellement pas à la recherche de la paix entre les deux pays. Ils enveniment plutôt qu'ils n'apaisent les tensions déjà fortes entre les deux pays par la faute de Rabat qui croit situer la source de ses déboires sahariens en Algérie.
Ils militent plus gravement encore au renvoi aux calendes grecques du souhait tant caressé par les Marocains de voir se rouvrir la frontière algéro-marocaine - fermée d'ailleurs à l'initiative de Rabat depuis des lustres -, qui constituait par le passé un vrai ballon d'oxygène pour l'économie marocaine.
Enfin, un tel geste d'hostilité avérée appelle bien sûr une revanche. Des Algériens sont aussi capables que les Marocains de s'en prendre à des sites privés ou publics du Maroc.
Est-ce donc la spirale que l'on souhaite ? Non ! À mon avis, les autorités marocaines seraient bien avisées de réfléchir sérieusement aux conséquences pouvant résulter d'affrontements aussi stupides et de prendre en conséquence les mesures nécessaires pour réprimer ce genre d'excès qui va à contresens des aspirations des deux peuples appelés à vivre ensemble et pour longtemps.