Dans son édition en ligne, le site d'El-Watan reprend aujourd'hui comme suit les résultats d'un rapport, publié sous l'égide de la Banque mondiale, qui analyse, pays par pays à travers le monde, les facilitations accordées aux opérateurs économiques pour se désengager de leurs obligations fiscales.
Cet aspect fort intéressant de la relation entre le contribuable et le fisc détermine en effet la dynamique nécessaire pour impulser l'attrait des investisseurs. Une administration trop lourde ou trop tatillonne, tout particulièrement au plan fiscal, a un effet dévastateur sur l'économie en général et force tout investisseur à réfléchir sérieusement avant de s'engager à la réalisation de n'importe quel projet.
Comme l'indique ci-après l'étude en cause, l'Algérie, qui a hérité des travers extrêmement lourds de l'administration coloniale française, peine à se coller aux réalités d'aujourd'hui, où le monde vit en temps réel à la vitesse des nouvelles technologies. Et, à persévérer dans son archaïsme des années cinquante, le pays traînera un retard qui l'enfonce inexorablement et le relègue au peloton de queue des États arriérés.
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Très faible attractivité fiscale en Algérie selon le Paying taxes 2011
El-Watan - le 24.11.10
Dans le nouveau rapport intitulé "Paying Taxes 2011", qui compare les régimes fiscaux dans plus de 183 pays, publié par la Banque mondiale, la Société Financière Internationale (SFI) et PricewaterhouseCoopers, l'Algérie est épinglée pour son manque d'attractivité fiscale.
Selon les auteurs de ce rapport, considéré comme une référence mondiale par les experts de la fiscalité, en Algérie, il n'est pas du tout facile de s’acquitter de ses impôts. Dépourvue d'un système de paiement électronique de l’impôt sur les sociétés et la taxe sur la valeur ajoutée, l'Algérie accable les entreprises par un temps énorme pour effectuer toutes les formalités.
Ces tracasseries placent l'Algérie à la 116ème place au monde concernant l’amélioration, durant l’année écoulée, des conditions de paiement des taxes !
Quant au nombre d’heures nécessaires pour effectuer son devoir fiscal, l'Algérie est également à la traîne par rapport à d'autres pays africains qui la dépasse largement sur ce chapitre puisque les citoyens des Syechelles, Djibouti, les Comores, Swaziland, la Zambie et la Tunisie mettent moins de 144 heures pour s'acquitter de leurs impôts.
A la fin, pour ce qui est de la facilité de payer ses taxes, l'Algérie figure à la 168ème position ! Elle se retrouve ainsi au fond de ce classement et très loin derrière le Top 10 mondial dans lequel on trouve 5 pays arabes: Qatar (2ème), les Emirats Arabes Unis (5ème), l’Arabie Saoudite (6ème), Oman (8ème), et Koweït (9ème).
L'Algérie se distingue, par ailleurs, par l’une des plus fortes pressions fiscales au monde. Elle pointe au 169ème rang mondial sur un total de 183 pays et est distancée dans ce domaine par presque tous les pays arabes à l'image du Qatar (6ème), Emirats Arabes Unis (7ème), Arabie Saoudite (8ème), Palestine (Cisjordanie et Gaza, 14ème), Jordanie (46ème), Maroc (99ème), Egypte (104ème) et Syrie (105ème).
Abderrahmane Semmar
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