Ifker
Nombre de messages : 132 Date d'inscription : 22/08/2009
| Sujet: Wade et sa folie des grandeurs Sam 13 Nov - 22:03 | |
| Dans un pays rongé par la misère - on a peine à imaginer le nombre des mendiants qui investissent jour après jour les rues de Dakar - Abdullah Wade, le président de la République sénégalaise, qui semble, à 84 ans, considérer que la vie commence à peine pour lui et qui envisage sans doute de finir centenaire au pouvoir, s'offre le luxe débridé de racheter à la France un Airbus A-319 de 30 places. Cet appareil aménagé spécialement pour les besoins de la présidence française est en effet retiré de la circulation depuis que Sarkozy dispose d'un nouvel avion beaucoup plus spacieux, plus prestigieux et d'un plus long rayon d'action.
Wade, qui a décidé de l'achat de cet Airbus A-319 pour 32 millions d'euros, se heurte à présent aux protestations grandissantes de l'opposition sénégalaise mais aussi de la presse et de la rue. "[i]Je suis choqué. Nous ne pouvons pas comprendre que, dans le contexte social difficile que vivent les Sénégalais, on se permette cette dépense ni pertinente ni prioritaire. C'est un crime contre le peuple sénégalais. Des gens qui font de telles dépenses ne sont pas équilibrés mentalement", a déclaré Hélène Tine, une responsable de l'opposition. " C'est une dépense qui n'est autorisée ni dans le budget 2009 ni dans celui de 2010. Elle est illégale. Les Sénégalais doivent se mobiliser pour exiger l'annulation de cet achat", a indiqué de son côté Ibrahima Sène, un autre responsable de l'opposition. À la différence des autres dictateurs africains très nombreux et tout aussi peu soucieux de l'impact sur les finances publiques de leurs dépenses somptuaires, Wade ne dispose ni de manne pétrolière ni de gisements de pierres précieuses ni d'excédents de produits agricoles lui permettant de couvrir ceci par cela. Les ressources du pays sont si faibles et la population devenue si exigeante qu'il ne doit se permettre de jeter le moindre argent par les fenêtres. Le cas échéant, c'est dans les prochains scrutins que le peuple saura se souvenir de tels débordements aussi inacceptables que condamnables. | |
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