Vers 10 h 30 ce matin, un kamikaze a fait exploser une bombe qu'il transportait sur lui en tentant de monter dans un fourgon de police sur la place Taksim, centre névralgique d'Istanbul en Turquie.
15 policiers et 17 civils ont été blessés, dont cinq grièvement. Le kamikaze, un homme d'une trentaine d'années a été déchiqueté et tué sur le coup.
L'attentat n'a pas encore été revendiqué, bien que l'on pointe d'ores et déjà du doigt l'organisation du Pkk (le mouvement d'opposition kurde qui a toujours eu maille à partir avec la force publique). Au demeurant, le chef militaire du PKK, Murat Karayilan, interrogé par la télévision turque, a démenti toute implication et a répété cette semaine que son mouvement ne visait plus les civils depuis des années, rapporte le journal Le Monde.
Cependant, la trêve mise en place en août dernier par les dirigeants de ce mouvement prend fin ce dimanche, et certains ne manquent pas de relier cet attentat à la volonté du PKK d'imposer ses volontés aux négociations en cours.
On n'écarte pas non plus l'hypothèse d'attribuer la paternité de cet acte terroriste à une autre organisation radicale proche du PKK, le TAK (les Faucons de la liberté du Kurdistan), qui a attaqué un fourgon de police en juin dernier et tué six personnes.
Enfin, on estime également possible que les islamistes, qui s'étaient rendus coupables de nombreuses attaques suicides en 2003 ayant causé une soixantaine de morts, soient impliqués dans l'explosion criminelle d'aujourd'hui.
Toutes ces pistes demandent à être vérifiées par la police avant de désigner les responsables du dernier attentat.