L'Académie des Sciences a rendu ses conclusions sur la question du changement climatique lié aux activités humaines, en réfutant catégoriquement la théorie de Claude Allègre, l'ex-ministre de l'Education, géochimiste et également membre de l'Académie des Sciences.
Dans son livre, "L'imposture climatique" mais aussi lors de différentes conférences internationales, ce dernier avait suscité une polémique en soutenant l'inexistence d'un quelconque rapport à l'homme du changement climatique.
"Plusieurs indicateurs indépendants montrent une augmentation du réchauffement climatique de 1975 à 2003. Cette augmentation est principalement due à l'augmentation de la concentration du CO2 dans l'atmosphère", écrit l'Académie dans ses conclusions. "L'augmentation de CO2 et, à un moindre degré, des autres gaz à effet de serre, est incontestablement due à l'activité humaine", ajoute le texte.
C'est sur la demande de la ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, exprimée en avril dernier, que l'Académie a dressé un état des lieux des connaissances sur cette question. Pécresse avait été interpellée par des centaines de climatologues qui s'indignaient des attaques répétées portées contre certains d'entre eux par l'ex-ministre de l'Éducation. Un débat avait alors été organisé à huis clos le 20 septembre par l'Académie des Sciences.
Claude Allègre s'est par suite rangé à l'avis de ses collègues qui l'ont adopté à l'unanimité.