D'après une dépêche de TSA, les deux contrats souscrits en janvier 2010 avec l'entreprise chinoise CCECC, portant sur la réalisation d'ouvrages ferroviaires, n'ont pas été avalisés par la Commission nationale des marchés publics. Ils sont par conséquent caducs.
D'un montant de 1,1 milliard de dollars, ces marchés concernent la réalisation de deux tronçons Boughezoul/M'Sila, sur 151 km et Boughezoul/Tissemsilt, sur 139 km.
Le troisième contrat d'un montant de 850 millions de dollars attribué à la même entreprise et au même moment semble curieusement être toutefois maintenu. Il porte sur la réalisation d'une autre ligne ferroviaire entre Tiaret et Saïda sur une distance de 153 km, dans un délai de 46 mois. C'est CRG, une autre entreprise chinoise qui avait été retenue initialement pour ce projet, mais il lui a été retiré en même temps que l'autre contrat portant réalisation de la ligne ferroviaire Relizane-Tiaret-Tissemsilt sur 185 km pour un montant de 1,2 milliard de dollars.
Les soumissions de ces deux groupes chinois pour ces projets ont été retenues en 2009. Mais, suite au scandale des pots-de-vin de l'autoroute est-ouest qui a éclaté en janvier dernier en impliquant ces entreprises en particulier, les autorités ont purement et simplement décidé d'écarter ces dernières tout en renonçant apparemment à les poursuivre en justice comme la loi leur en donne l'entière possibilité.
Il est vrai que d'énormes pots-de-vin ont entouré les différents projets déjà réalisés ou en cours de réalisation dans quasiment toutes les grosses infrastructures lancées sur fonds publics. Des pontes à tous les niveaux de l'État se seraient engraissés avec la complicité d'intermédiaires divers qui ont touché et redistribué de très importantes commissions.