Dans trois semaines, les forces canadiennes occupant le camp Mirage dans le désert de Dubaï devront avoir vidé les lieux, annonce l'Agence QMI.
Ce camp permet jusque-là à l'armée d'Ottawa de transborder ses équipements sur le théâtre des opérations d'Afghanistan sinon à servir de transit en cas de repli de ce pays. Créé en 2001, il alimente ainsi le 2750 soldats canadiens engagés à Kandahar.
À la base de cette mise en demeure impromptue de Dubaï, Ottawa aurait refusé d'accorder des vols supplémentaires des compagnies aériennes de l'Émirat vers ses aéroports.
En grande pompe, les autorités canadiennes se mettent du coup à la recherche d'une base de remplacement. À titre provisoire, on leur propose certes la base aérienne allemande de Termez en Ouzbékistan ou celle américaine de Manaz au Kirghizistan, mais de nouvelles contraintes s'imposeraient à elles, celles de trouver d'autres escales indispensables pour transiter vers l'Afghanistan. En d'autres termes, il est à craindre que le problème reste pendant à l'issue du délai annoncé.
À la faveur de ce différend, l'existence du camp Mirage et son utilisation par les Canadiens opérant en Afghanistan sont ouvertement révélées au public, bien que l'on sache déjà que Dubaï a déjà offert aux Français l'occasion de construire une grande base militaire dans son espace désertique.