Le XIIIè sommet de la Francophonie se tient depuis ce matin en Suisse

"Est-il normal qu'il n'y ait aucun membre permanent du Conseil de sécurité émanant de l'Afrique ? Un milliard d'habitants ! Dans trente ans, deux milliards d'habitants qui n'ont pas de représentation permanente ! C'est un scandale", explose Nicolas Sarkozy dans son discours d'ouverture du XIIIè sommet de la Francophonie.

C'est à Montreux, en Suisse, que 38 chefs d'État et de gouvernement francophones, que 70 pays sont réunis à cette occasion, aujourd'hui et demain, pour revendiquer notamment la place de l'Afrique dans les institutions internationales.

Abdou Diouf, le secrétaire général de la Francophonie, 75 ans, qui a été réélu ce matin pour un nouveau mandat de 4 ans, a exprimé cette attente d'"une démocratisation des relations internationales et un multilatéralisme équilibré, qui ne pourra s'accommoder plus longtemps d'une sous-représentation de l'Afrique dans les organes où se prennent les décisions qui la concernent pourtant directement".

Le président burkinabé Blaise Compaoré a rappelé par ailleurs que "l'Afrique représente plus de 50% des locuteurs de la langue française".

Son collègue du Cameroun, Paul Biya, a estimé que la Francophonie constituait "un cadre privilégié d'un nouveau modèle de relations internationales" et appelé à "une régulation de l'économie mondiale avec plus de solidarité pour les plus démunis".

L'OIF regroupe 56 États ainsi que 14 pays observateurs. Elle dispose d'un budget de 80 millions € financé à 40 % par Paris. Elle fête son 40è anniversaire cette année.

avec le Monde et l'AFP