D'après l'Office national des statistiques, la reprise tant attendue en 2010 tarde encore à se réaliser.
La dégradation se poursuit en conséquence : un Espagnol sur cinq peine à vivre.
Plus exactement, près de 21 % de la population, contre 19,5 % en 2009, vivent sous le seuil de la pauvreté, c'est à dire à moins de 60 % du revenu moyen. Ce dernier était de près de 26 000 € en 2009, en chute d'un peu moins de 3 % par rapport à 2008.
Plus d'un tiers des familles n'arrivent pas à joindre les deux bouts, contre 26 % en 2005. Il en résulte que 7,7 % des Espagnols en 2010, contre 4,7 % en 2005, se trouvent dans l'incapacité d'honorer leurs quittances de loyers, d'électricité, de téléphone, etc.
Il faut dire que le pays a été profondément affecté par la crise immobilière, cause principale du chômage porté aujourd'hui à plus de 20 %, taux le plus élevé de la zone euro.
Enfin, la croissance considérée comme stagnante en 2010 pourrait atteindre 0,7 % en 2011 sous réserve que la reprise s'amorce réellement.
avec l'AFP