C’est à Dubai qu’est érigé le plus haut bâtiment au monde. A 512 m, il culmine au-dessus de la tour de Taipei, qui battait jusqu’ici tous les records, à 508 m.
Ce bout de désert de la péninsule arabique commençait déjà à se faire connaître par des ambitions immobilières toutes singulières : de somptueux hôtels, des villas avec piscine d’un modernisme qui tranche avec l’austérité de la nature sont édifiés à coups de gros millions de dollars par des entreprises étrangères accourues à la curée.
Les pétrodollars coulant à flot entre les mains de quelques centaines de milliers d’autochtones très sourcilleux de leur bien-être, l’on s’attelle à rendre vivables des immensités de sable que la chaleur ambiante rend insupportable.
Le problème est maintenant de savoir qui va occuper cette haute tour, construite sans nul doute par des dizaines de milliers de travailleurs asiates dont on exploite, toute honte bue, la sueur pour des salaires dérisoires et des conditions de travail aussi pénibles qu’indécentes.