Des centaines de milliers de manifestants ont envahi aujourd'hui les rues dans les grandes villes italiennes pour protester contre les coupes budgétaires instaurées au niveau de l'éducation par le gouvernement de Berlusconi.
Face à la crise économique, ce dernier a cru devoir programmer, en 2008, des réductions budgétaires au niveau de l'éducation nationale durant la période 2009-2013. Il veut ainsi supprimer 130 000 emplois pour économiser 9 milliards €.
Mais tel n'est pas l'avis de La Rete, l'association estudiantine qui s'insurge contre la ministre de l'Éducation, Mariastella Gelmini, qui soutient la réforme. "En réponse à la grande mobilisation d'aujourd'hui, la ministre Gelmini ne fait que répéter les mêmes phrases prononcées depuis 2008 : qu'elle est la seule à vouloir la réforme scolaire et que les autres sont des partisans du statu quo", constate La Rete, avant d'ajouter : "Mais de quel statu quo parle-t-elle ? Des écoles qui tombent en ruines ? Des professeurs sous-payés et démotivés ? Cette réalité, nous ne voulons pas la garder, nous voulons la changer, changer notre pays et notre école et pour commencer changer de ministre qui ne fait que défendre une prétendue réforme composée uniquement de coupes".
Mme Gelmini n'a même pas daigné recevoir une délégation de manifestants qui s'étaient rendue sous les fenêtres de son ministère.
Des heurts sans gravité ont ici ou là marqué les confrontations entre policiers et manifestants.