La revue américaine Engineering News Record classe désormais en tête des entreprises mondiales de BTP les chinoises China Railway Construction et China Railway Group qui s'attribuent respectivement 54 et 53 milliards de dollars de chiffres d'affaires annuels. Ce n'est pas tout : cinq sociétés chinoises trouvent place parmi les 10 premières.
Les sociétés françaises Vinci et Bouygues sont reléguées désormais à la 3è et à la 4è places. L'Allemande Hochtief et l'Espagnole Grupo ACS occupent la 7è et 10è places.
Il semble que les sociétés chinoises aient pu progresser aussi vite grâce au marché intérieur qui reste toujours quasiment fermé aux entreprises étrangères concurrentes.
Le vieux continent qui a fini par constater le manque d'ouverture du marché chinois à ses entreprises trouve d'ailleurs anormal que des marchés européens continuent d'être aisément accessibles aux Chinois.
Ce qui fait en réalité la force de ces derniers tient surtout à leur compétitivité. Leurs prix restent partout imbattables, ce qui donne des raisons aux maîtres d'ouvrages de les préférer, sachant pourtant que la main-d'œuvre chinoise est sous-payée, qu'elle n'a pas accès à toutes les aides sociales distribuées en Europe, etc.
Dans le contexte aussi d'une monnaie chinoise restée toujours sous-évaluée, il devient clair que la Chine, dont les besoins sont immenses pour satisfaire une surpopulation en quête d'emploi, continuera de se tourner vers l'extérieur et donc de ravir les marchés mondiaux aux entreprises locales mues, elles, par d'autres considérations, d'autres contingences, d'autres objectifs.