Parce que Bouteflika en aurait décidé ainsi, les organisations internationales de défense des droits de l'homme restent toujours interdites d'accès en Algérie. C'est du moins ce qui ressort de la déclaration de Farouk Ksentini, le défenseur maison des droits de l'homme en Algérie.
En revanche, toujours selon ce dernier, le gouvernement accepte de recevoir des experts étrangers ou des rapporteurs spéciaux de l'ONU qui se proposeraient d'enquêter en Algérie.
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia « a invité des rapporteurs des Nations unies sur les droits de l'homme pour des investigations et un audit sur l'Algérie en matière de droits de l'homme », a déclaré M. Ksentini au forum du quotidien El Moudjahid. Les invitations concernent sept rapporteurs spéciaux dont ceux sur les violences à l'égard des femmes, le droit à l'éducation, le droit à l'alimentation et à l'accès à l'eau potable. L'Algérie a également invité les commissions nationales des droits de l'homme de plusieurs pays, dont le Canada, le Maroc et la France, pour enquêter sur la situation des droits de l'homme en Algérie, a ajouté Ksentini, selon TSA.
« L'Algérie a décidé de s'ouvrir en matière des droits de l'homme. C'est un progrès considérable. Il existe une volonté politique pour édifier l'Etat de droit », a déclaré Ksentini. Mais cette ouverture ne concerne pas les ONG internationales de défense des droits de l’Homme. « Les ONG n'ont pas été encore autorisées à venir. L'Algérie a rompu avec ces ONG qui ont soutenu le terrorisme », a-t-il expliqué. Selon M. Ksentini, ces ONG devront présenter des excuses au peuple et au gouvernement algériens, écrit encore TSA. C
C'est bien là un curieux État de droit, où un homme décide seul pour le pays entier, faisant la pluie et le beau temps à sa guise, distribuant à ses petits copins, gaspillant ou dilapidant les ressources publiques selon son bon vouloir pour assurer sa pérennité au pouvoir et peut-être celle aussi de sa progéniture. La meilleure preuve est que les assassins des jeunes manifestants de Tizi-Ouzou, en 2002, courent toujours librement, que des truands qui se sont accaparés de milliers de milliards par détournements trônent aujourd'hui encore pour certains à de hauts niveaux de l'État, que la justice est toujours aux ordres d'un pouvoir dictatorial comparable à celui de Mugabe, etc.