S'il est courant qu'en Algérie, en Tunisie ou au Maroc, une personne surprise en plein jour en train de rompre le jeûne est automatiquement rouée de coups ou lapidée, en France, en revanche, ces espèces d'agressions inexistantes par le passé commencent à voir le jour.
Ainsi, les journaux évoquent l'incident de Lyon, où un Sénégalais a été assommé à l'aide d'une bouteille en verre pendant qu'il déjeunait tranquillement dans un restaurant du centre ville. Trois voyous lui ont fracassé le crâne.
L'agression filmée par une caméra de vidéosurveillance ne permet pas malheureusement de reconnaître éventuellement les malfrats auteurs des coups. En revanche, le restaurateur serait capable de le faire pour peu qu'on lui assure la protection.
Cela se passait le 15 août, mais le 18, c'est à Toulouse que de nouvelles violences, visant cette fois une juive, prise à tort pour une musulmane, ont été perpétrées dans une grande surface tandis que la victime procédait à des achats de produits alimentaires. Malgré les dénégations de la malheureuse se réclamant d'une autre religion, les agresseurs ont poursuivi leurs attaques irresponsables en toute impunité.
De tels actes ne manqueront naturellement pas d'être exploités par la droite sarkozienne qui cherche les moindres prétextes pour justifier les mesures discriminatoires qu'elle impose à l'encontre de la communauté musulmane tout particulièrement. Au reste, semblable intolérance n'est admissible nulle part, et si les organisations islamiques en place en Europe se désintéressent du sujet, il est fort à craindre qu'elles donneront elles aussi matière à de sérieuses critiques quant à leur représentativité et à leur propre responsabilité.