Les hackers, c’est vrai, ne courent pas les rues. Du moins, les meilleurs d’entre eux sont si rares que tout le monde se les dispute.
Spécialistes de haute technologie informatique qu’ils sont censés être, ils sont d’abord recherchés par les principaux services secrets du monde avancé, tels que les USA, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et même Israël, pour protéger leurs services informatiques contre les intrusions indésirables, les attaques destructrices. Car, il faut le préciser, le hacker n’est pas seulement le "Pirate informatique qui agit par goût du défi, sans intention de nuire", comme le définit Le Robert, mais il peut nuire effectivement. A la destruction, l’an dernier, de quelques-uns de leurs sites, par des hackers supposés marocains, les israéliens ont totalement démoli deux ou trois centaines de sites marocains. D’autres hackers russes sont aussi accusés par le gouvernement estonien de s’en être pris à certains de ses sites.
Les hackers sont aussi convoités par les partis politiques qui ont besoins d’eux pour leur lutte politique. Le site du Parti national bolchévik, écrit Ria Novosti, notamment, a été mis hors service durant quelques semaines en février et mars dernier. De même, le site du Hamas algérien a été, il n’y a pas si longtemps, totalement détruit.
Généralement, les hackers "sont indifférents à la politique et voient du même œil tous les partis, à l’exception de ceux qui sont ouvertement extrémistes", écrit le rédacteur de la revue Hacker, Nikolaï Andreïev, avant d’ajouter : "Et s’il se trouve parmi eux un sympathisant d’un tel ou tel parti, il travaille pour l’idée. Croyez-moi, on ne peut pas attirer des hackers avec de l’argent, ils ont assez de possibilités de gagner bien leur vie sans participer à la gabegie politique".
Il est vrai, en effet, que : "En occident, des hackers connus deviennent tôt ou tard patrons de compagnies chargées de la sécurité de l’information ou travaillent dans le même domaine pour des administrations publiques", comme l’observe, à juste titre, Ria Novosti, dans sa livraison du 12 juillet.