D'après Karim Djoudi, ministre des Finances, la Loi de finances complémentaire pour 2010 (le processus de LFC semble désormais consacré et ne fait donc plus l'exception) n'apportera que de légères modifications à l'arsenal juridique existant aujourd'hui en matière économique.
Le point le plus important tant attendu par les opérateurs, qui est celui du procédé de paiement avec l'extérieur, autrement dit le crédoc (crédit documentaire), ne sera pas touché, selon le ministre. L'Algérie continuera donc d'honorer ses engagements avec l'étranger par ce moyen seul, même si des contraintes négatives le mettent en question pour un certain nombre d'industriels concernés. Par contre, quelques allègements sont prévus, semble-t-il, à l'effet notamment de relever le niveau du transfert libre de fonds fixé jusqu'ici à 150 000 DA, sous réserve toutefois de l'accord du Conseil de ministres appelé à se prononcer de façon imminente sur le sujet.
La principale nouveauté de cette loi réside, toujours selon le ministre, dans la préférence accordée désormais à la production nationale et à la préservation des outils de production nationaux. A ce titre d'ailleurs, une nouvelle taxe frappera les céréales pour obliger les opérateurs intéressés à se préoccuper de l'écoulement en priorité de la production nationale. Il est vrai que l'Algérie, pour la deuxième année consécutive, annonce des niveaux inégalés par le passé qui permettent de répondre totalement à la demande locale.
S'agissant enfin de la question d'Orascom, l'opérateur du téléphone mobile égyptien, dont on connaît déjà l'intention de quitter le pays, le ministre, confirmant la déclaration précédente de son collègue des Télécommunications, Benhamadi, a indiqué que la filiale Djezzy de cette entreprise est au stade d'évaluation avant l'engagement de négociations avec l'opérateur pour le transfert à l'Etat du patrimoine de sa filiale.