Annonce des premiers retraits militaires prochains du bourbier afghan

D'un commun accord, Obama et Cameron, respectivement président des USA et Premier ministre du Royaume uni, annoncent à l'issue de leur rencontre à Washington leur projet de retirer dès 2011 une partie - si possible la plus grosse - de leurs forces militaires engagées en Afghanistan.

Ce désengagement, qui suivra la reprise en main par l'armée afghane de la lutte contre les Talibans, s'inscrit finalement comme seule issue honorable d'un conflit ouvert par Bush et Blair dans le but de capturer Benladen, l'homme, le plus recherché de par le monde, responsable de la destruction des tours jumelles de New York en septembre 2001.

Il n'est donc plus question de victoire par les armes à obtenir par écrasement des Talibans (au demeurant totalement étrangers aux massacres de New York), en dépit pourtant de forces militaires fort nombreuses et très sophistiquées et d'un budget inépuisable consenti par 47 pays engagés dans la coalition de l'OTAN.

Ainsi, se vérifie parallèlement la thèse des négociations secrètes engagées sur le terrain avec les Talibans à l'initiative de Hamid Karzaï, qui ne cesse de leur tendre la main.

La question qui demeure reste celle de savoir si Karzaï, son gouvernement et ses troupes, tous ensemble corrompus et pointés du doigt pour leur implication récurrente dans les affaires de drogue, de détournements de fonds, pourront-ils effectivement contenir la pression de quelques bandes de Talibans qui possèdent, eux, l'appui, le soutien et l'aide plus ou moins tacite du peuple, la maîtrise du terrain, l'expérience surtout d'une longue et dure confrontation directe avec 47 armées des plus puissantes de la planète.

Sans nul doute, on dira alors : "quel gâchis inutile ?", après 10 ans de batailles aussi sanglantes que vaines et ruineuses...