C'est aujourd'hui que se tient à Vienne une nouvelle conférence internationale sur le sida.
Tous les acteurs de la lutte contre le sida, y compris les scientifiques, seront appelés à faire le point sur la question. Ils devront aussi répondre à la déclaration faite à Vienne le 28 juin dernier à l'effet de "décriminaliser" l'usage de la drogue.
Le but est, bien sûr, d'amener les politiques à reconsidérer l'acte du consommateur de drogue, le problème étant, bien évidemment, non pas celui de continuer à réprimer ce dernier, mais de limiter le développement de cette épouvantable maladie. L'utilisation multiple de la même seringue doit être en tout premier lieu bannie puisque la contamination vient de là principalement. Si des pays, comme la Suisse, les Pays-Bas et bientôt l'Etat au moins de Californie aux USA vont jusqu'à dépénaliser la consommation du cannabis, c'est justement parce que l'on a fini par reconnaître sans effet la répression elle-même.
Il semble aussi que la nouvelle conférence reparlera du financement des campagnes visant à éradiquer l'épidémie. Les concours financiers apportés jusqu'ici demeurent trop insuffisants pour faire face à une demande de plus en plus croissante. On a enterré autant de malades du sida, en 2009, qu'il s'en est contaminé durant la même année, soit 2 millions, un chiffre énorme qui incite à la réflexion et interpelle le monde devant ses responsabilités.
L'accent doit être tout particulièrement mis dans certains cercles sensibles, comme les homosexuels, les milieux carcéraux, où les seringues continuent de s'échanger avec les risques que l'on sait. Et puis, il y a aussi le problème des séropositifs qui s'ignorent, ce qui oblige à étendre les campagnes de dépistage chez les populations les plus affectées sinon les plus suspectes.
Enfin, faute de vaccin avant de longues années encore de recherches et de tâtonnements, il est bien plus prudent de développer les campagnes de traitement et de prévention. Il faut inlassablement multiplier les appels à la raison pour l'usage du préservatif, meilleur moyen de se prémunir d'une contamination.